9 juillet 2025 Audit Interviews et témoignages
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Une parole libre et passionnée : le parcours de Fanny Velsin

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Ce mois-ci, on poursuit notre série d’interviews de pros de la qualité et nous avons la chance de recueillir le témoignage de Fanny Velsin. On lui doit le livre « Testez votre application web avec Cypress », ainsi que « Le Mag du testeur ». Actuellement, elle vit et travaille à Montpellier.

L’origine d’une vocation

Hightest : Qu’est-ce qui t’a amenée au métier du test ?

Fanny Velsin : J’ai fait mes études pour travailler dans l’informatique, j’avais cette vocation très tôt. Mon père m’a montré comment démonter les ordinateurs. Petite touche geek : ma chambre était décorée de barrettes de RAM récupérées de cet ordi. Mon objectif à l’époque était de travailler comme développeuse. Après mes différents stages dans le développement web, j’ai intégré une entreprise d’édition de logiciel en contrat de professionnalisation. Durant cette période, j’ai vu beaucoup de choses : développement Java, rapport BI avec BIRT, tout ce qui est requêtage SQL, bien chercher les logs … à la fin de mon alternance, je suis restée dans cette société qui m’a donné l’opportunité énorme d’apprendre (réellement !), de comprendre ce que je faisais et pourquoi je le faisais de cette manière. L’équipe était exclusivement composée de développeurs. Après quelques mois, pendant un daily, j’ai appris que l’équipe de QA était sous l’eau. J’étais en avance sur mes tâches dont j’ai proposé à mon manager de l’époque de rejoindre cette équipe pour les soutenir. C’était du Selenium écrit avec du Java. Tout était dans mes compétences. Cependant, très rapidement j’ai vu que les tests étaient flaky. J’en ai référé à notre manager en proposant des solutions techniques. J’ai alors pris le lead technique sur la partie tests. Je suis restée quelques années et ce métier que je découvrais me plaisait énormément. Pour des raisons stratégies, la société m’a remis quelques mois sur le poste de développeur. Était-ce dû à la période du Covid, au management qui ne me convenait pas ou à une technologie qui ne me parlait pas ? Quoi qu’il en soit, je ne m’y retrouvais plus. Nous avons tous été licencié pour raison économique, ça a été une aubaine pour moi : j’ai repris le métier de testeur que j’apprécie tellement.

Le goût du partage de connaissances

Hightest : Tu as aussi de l’expérience en tant que responsable communication et en tant que formatrice, tu as écrit un livre, et il y a quelques mois tu as également lancé le Mag du Testeur. La transmission a une place importante dans ta carrière. Comment vois-tu cet aspect de ton travail ?

Fanny Velsin : Responsable communication, oui ça remonte à l’école, durant la junior entreprise et l’association (mais je crois ne pas y avoir fait mention – association d’histoire qui a malheureusement fermé depuis longtemps). J’ai fait quelques évènements avec la junior entreprise mais je préfère nettement le partage de connaissance en tant que formatrice. C’est très enrichissant d’avoir des apprenants. Je viens d’ailleurs d’apprendre que le module qualité n’existe plus dans ce parcours. Je me félicitais justement de ce changement par rapport à mon époque où on ne parlait pas de qualité à part le TDD. La transmission a plusieurs avantages : partager ma passion, transmettre un métier qui emploie actuellement partout dans le monde, et être confrontée à des questions ou des certitudes qui me mettent à l’épreuve.

L’écriture de ce livre est un peu un hommage à Cypress en un sens. Je me questionnais beaucoup à cette époque sur mes compétences. Je venais de me faire licencier, même si la raison était économique et que nous étions plus d’une quinzaine. Je me suis remise en question sur mon avenir, sur mes compétences et sur mes envies. Je suis arrivée dans une entreprise très ouverte à la discussion sur les technologies, j’avais carte blanche à partir du moment où je pouvais prouver la nécessité ou l’avantage de cet outil par rapport à un autre. Cypress m’a permis de reprendre cette confiance qui m’avait quittée. J’ai dû faire des démonstrations devant plusieurs personnes alors que j’étais à l’époque tétanisée si je devais prendre la parole même devant 2 personnes.

J’ai commencé par la brique Cypress, puis j’ai monté les tests que j’ai fait dans une pipeline Jenkins avec un collègue et finalement je l’ai fait seule avec la migration Gitlab.

Notre métier, je parle de la qualité d’une manière générale, est tellement riche. Si on est curieux, on peut voir beaucoup d’aspect de l’informatique : le réseau, le front, le back, la sécurité, …

Le mag m’est venu en tête peu après avoir donné les cours, les apprenants ne voyant pas forcément les avantages du test. En discutant avec eux, je me suis aussi rendu compte que finalement les décideurs des entreprises avaient cette même vision : le coût ; les apprenants voient le coût d’apprentissage, l’envie et la maintenance alors que les décideurs voient le coût financier. Le mag est venu pour essayer de convaincre. Ajouter de la qualité dans vos processus, dans vos codes, dans vos critères d’acceptation…

La consultance comme formule de liberté

Hightest : Tu as à la fois travaillé en tant que consultante et chez un client final. Ces dernières années, c’est plutôt la consultance qui l’emporte dans tes expériences. Pour quelles raisons préfères-tu cette modalité ?

Fanny Velsin : Comme on le dit, la liberté n’a pas de prix. Non, en réalité, je me suis mise consultante après le licenciement. Comme dit auparavant, j’ai eu une grosse remise en question à ce moment-là. J’ai eu un doute. Je voulais reprendre ce que je faisais de mieux à ce moment-là : du test et du reporting. J’ai quitté ma région natale et je me suis lancée consultante. Ça m’a permis de me positionner sur plusieurs missions : chez un client tout en donnant des cours et tout en écrivant un livre et un cours en ligne pour Open Classroom.

Je préfère cette modalité pour cette liberté d’avoir des missions de différents types : mission longue chez un client et des missions courtes pour délivrer des cours.

Prise de recul

Hightest : Ta carrière dans l’informatique a commencé il y a plus de 10 ans. Qu’est-ce qui était vrai à ce moment et qui ne l’est plus maintenant ?

Fanny Velsin : Eh oui plus de 10 ans, je ne serai probablement plus jamais la plus jeune du bureau !
C’est une question vaste, mais voici ce que j’en retiens : il y a dix ans, on voulait des tests, point. Maintenant, on parle de retour sur investissement, de couverture, de stratégie. On demande aux testeurs de justifier les choix, de prioriser, de proposer des outils. Le rôle est bien plus stratégique qu’avant. On n’attend plus juste une validation, on attend une vision.

Il y a plus de 10 ans, je pensais qu’il suffisait de bien faire son travail pour que tout roule. Aujourd’hui, je sais que la communication, la posture, et parfois même la diplomatie, sont aussi importants que les compétences techniques. J’ai appris à prendre ma place, à défendre mes choix, et à ne plus m’écraser – chose que je faisais souvent au début.

Le métier du test est plus reconnu au niveau des entreprises. À mes débuts, le test était souvent vu comme une obligation ou une étape de validation finale. Il était rare que les testeurs soient invités dès le début d’un projet, et encore plus rare qu’ils aient un mot à dire sur les choix techniques ou fonctionnels. Aujourd’hui, on voit une évolution : l’approche Shift Left se démocratise, les équipes qualité sont plus intégrées, plus respectées aussi.

L’intérêt de la découverte

Hightest : Quel domaine métier t’a le plus passionnée jusqu’à présent ?

Fanny Velsin : Le milieu médical ! Cette mission dans le domaine médical m’a beaucoup appris. On ne suivait pas vraiment de normes spécifiques au secteur, mais j’en ai découvert quelques-unes au fil du temps, ce qui m’a permis de prendre du recul et de progresser. J’ai aussi appris ce que sont les rayons X et d’autres notions propres à ce milieu, que je ne connaissais pas du tout avant.
C’était aussi une super opportunité pour développer mes compétences en agile et mieux comprendre comment adapter ma façon de travailler dans un contexte aussi particulier.
Cette mission est celle qui m’a ouvert les yeux sur notre métier et la complexité qu’il peut en découdre au niveau technique et « diplomatique ». Si on veut apprendre et s’impliquer, notre métier est riche.

L’image du test

Hightest : Si tu pouvais changer un préjugé sur notre métier, quel serait-il ?

Fanny Velsin : Je veux discuter pour qu’on trouve le meilleur compromis pour la qualité, pour nos utilisateurs. Nous travaillons pour nos utilisateurs, je ne souhaite pas vous embêter avec un bug ou trouver le coupable du développement ou pointer qui que se soit du doigt. Dans tous les cas, nous sommes une équipe, alors travaillons ensemble pour faire évoluer le produit pour nos utilisateurs. Mettons-nous à la place des utilisateurs.

Zoom avant

Hightest : Quels projets aimerais-tu concrétiser dans les prochaines années ?

Fanny Velsin : J’aimerai passer la certification TMMi mais j’aimerais aussi reprendre la transmission de connaissances avec des apprenants et que le mag soit lu par les décideurs !

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Merci à Fanny d’avoir répondu à nos questions ! Nous vous invitons à découvrir le Mag du testeur, un contenu d’excellente qualité.

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