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Vous êtes un vieux de la vieille, vous avez passé le niveau Foundation il y a belle lurette (et peut-être d’autres certifications entre-temps, si oui bravo). Vous n’avez pas le temps ni l’envie de vous replonger dans la Bible du testeur, et pourtant vous vous demandez ce qui a pu changer entre 2011 et 2018. Ca tombe bien, cet article est fait pour ça !
EDIT d’octobre 2020 : auparavant existant une liste des évolutions entre les deux versions, qui indiquait les changements de manière systématique. Ce document nous a bien aidés pendant la rédaction de cet article, malheureusement il n’est plus disponible.
Au passage, voici le lien vers la version de 2011 du syllabus, et la version de 2018.
Oui, un peu plus, on passe de 82 à 96 pages.
Le document listant les évolutions du syllabus indique la création de 6 nouveaux sous-chapitres, mais pour certains il s’agit de thématiques déjà traitées dans la version précédentes, qui ont simplement été structurées différemment.
Les sous-chapitres totalement nouveaux sont les suivants :
Le code d’éthique, qui était en 1.6.
Globalement oui. Des notions propres à l’agilité, et qui étaient absentes dans la version de 2011, sont maintenant évoquées au fil du syllabus. Cela permet de se raccrocher plus facilement à des situations connues et au vocabulaire désormais couramment employé dans les organisations.
Les méthodes et techniques de test agile font cependant l’objet d’une certification à part, l’extension Testeur Agile, qui a aussi son syllabus, daté de 2014.
Exemples de termes apparus entre 2011 et 2018 :
Oui, notamment les tests d’accessibilité, qui sont mentionnés brièvement à 3 reprises.
Les tests non-fonctionnels sont plus souvent mentionnés (37 fois contre 18 dans la version d’avant).
Ces dernières années, des articles très intéressants sur les biais cognitifs du testeur sont apparus dans la communauté scientifique (par exemple « Cognitive Biases in Software Quality and Testing » de Iflaah Salman) ainsi que sur le web (voir la série d’articles dédiée sur LyonTesting). Il est satisfaisant de voir que cette notion de biais, absente dans la version de 2011, est aussi régulièrement évoquée dans la version de 2018 (11 fois).
En tant que testeur, il est important de savoir remarquer ses propres automatismes mentaux pour prendre du recul sur sa pratique et améliorer ses tests. Ces passages sur les biais cognitifs sont appréciés donnent de la profondeur au syllabus.
De plus, cette notion permet d’apporter certaines nuances au contenu du syllabus. On ne sous-entend plus que le testeur a une vision plus objective du produit, mais qu’il a des biais différents de ceux qui en sont les auteurs. Cette reformulation est tout à fait constructive.
Eh… non ! On reste sur le nombre magique de 7.
Quelques changements cependant : le principe 3, « Tester tôt » devient « Tester tôt économise du temps et de l’argent ». Ce même principe évoque maintenant la notion de « shift left », absente dans la version précédente.
Le principe 6 (« Les tests dépendent du contexte ») n’indique plus seulement le contexte produit, mais aussi le contexte projet : « le test dans un projet agile est effectué différemment du test dans un projet à cycle de vie séquentiel ». Cela fait écho au nouveau sous-chapitre 1.4.1, « Le processus de test dans le contexte ».
Pour réviser les 7 principes du test logiciel, on vous suggère de regarder nos broderies faites main sur ce sujet !
Oui, de manière générale le syllabus nous a semblé plus digeste. Les phrases sont moins alambiquées, plus naturelles qu’auparavant.
Les exemples sont plus nombreux (on passe de 53 à 96 « par exemple » !) et mieux expliqués.
La mise en page est également plus claire, avec notamment davantage de listes à puces.
Certains anglicismes ont été supprimés (« bug » est devenu « bogue »).
Le métier de testeur n’a pas été féminisé, il n’est nulle part question de « testeuse ».
Oui, allez-y ! Bonne lecture à vous !
Pssst : la photo utilisée pour l’image de couverture de cet article est de Gilles San Martin, un professionnel du portrait de bugs. De nombreuses ressources sont disponibles sur son profil Flickr.
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