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En septembre 2022, nous vous avons proposé 15 histoires de reconversion dans le test logiciel.
Suite au succès de cet article, nous avons décidé de collecter de nouveaux récits de reconversion ! Les témoignages se suivent et ne se ressemblent pas. Le fil rouge est de suivre ses ambitions et de croire en sa capacité à mettre à profit ses compétences ainsi que ses expériences passées.
Une fois de plus, nous souhaitons bon courage à toutes les personnes qui s’engagent sur ce chemin. C’est une belle carrière dans le test qui s’offre à vous !
Cerise sur le gâteau, cet article vous permettra d’en savoir plus sur quelques profils Hightest issus d’une démarche de reconversion ! Vous reconnaîtrez également des noms du monde du test qui vous seront familiers
Alexandrine Philip Brutel a rejoint Hightest en début d’année 2023. La passion de la qualité l’anime, et ses pratiques prennent leur source dans une longue expérience passée dans un tout autre domaine, celui de la biologie marine.
Mon parcours professionnel est une aventure passionnante marquée par un changement audacieux. Mon amour inné pour les profondeurs océaniques m’a initialement conduite vers le monde fascinant de la biologie marine. Le vaste océan était mon terrain de jeu, et j’ai plongé tête la première dans l’étude des créatures mystérieuses qui peuplent ses eaux.
Les années que j’ai passées dans le domaine de la biologie marine ont été riches en découvertes et en émerveillement. J’ai pu observer les coraux multicolores, étudier les comportements complexes de divers vertébrés et invertébrés, et scruter les écosystèmes marins fragiles avec un sens de l’admiration renouvelé à chaque instant. Cela m’a conduite tout droit à étudier les impacts néfastes des pollutions d’origines diverses, métaux lourds, substances chimiques et pharmaceutiques jusqu’aux changements climatiques, de plus en plus perceptibles et dévastateurs sur les océans et notre environnement tout entier. Mon travail n’était pas seulement une carrière, mais une véritable passion.
Cependant, comme les courants marins en perpétuel mouvement, ma vie a également pris une direction nouvelle et inattendue. Les écueils du monde de la biologie marine, tels que les contraintes budgétaires et les défis logistiques, s’accompagnant du manque de missions pérennes, m’ont obligée à prendre du recul et à me projeter dans une autre direction. J’ai réalisé que mes compétences et mon esprit analytique pourraient être appliqués dans d’autres domaines, et c’est ainsi que je me suis aventurée dans le domaine du test logiciel.
Un diplôme d’ingé en agro et 2 masters en poche m’ont permis de rejoindre une filière en génie logiciel sous un format court mais percutant, puis une POEC en test logiciel. Ma reconversion a été facilitée par de bons formateurs qui ont su me montrer que mes qualités en bio marine seraient essentielles et transposables dans le monde du logiciel. Mon expérience en biologie marine m’a dotée d’une attention méticuleuse aux détails, des qualités essentielles pour garantir la qualité des logiciels sur lesquels je travaille.
Ce changement de cap n’a pas été sans défis, mais chaque obstacle a été une opportunité de croissance. Mon passé en biologie marine m’a appris à être adaptable et résiliente, des traits de caractère qui se sont révélés inestimables dans le monde du test logiciel en constante évolution.
Ainsi, mon parcours professionnel est une fusion harmonieuse de ma passion pour la biologie marine et ma nouvelle expertise dans le test logiciel. Bien que les océans ne fassent plus partie de mon quotidien professionnel, leur esprit d’exploration et de découverte continue à guider chacun de mes pas. Mon parcours est la preuve vivante qu’il n’est jamais trop tard pour se réinventer et pour trouver de nouvelles façons d’appliquer nos talents uniques.
Nancaidah Touré-Chauvin est à la tête de l’excellent podcast Qalisty. Elle est passée, elle aussi, par un chemin de reconversion, qu’elle nous confie aujourd’hui.
À l’origine, j’étais partie vers l’hôtellerie-restauration parce que j’adore manger. C’est vraiment une passion. Donc je voulais m’aventurer dans ce secteur dès le collège. Je m’imaginais pâtissière.
Convaincus qu’un parcours académique m’amènerait plus loin, mes parents ont mis leur véto et m’ont poussée en filière généraliste. J’ai donc passé un bac en sciences économiques et sociales (à l’époque ça s’appelait comme ça, je ne sais pas si c’est toujours le cas). Une fois cette étape franchie, j’ai continué en école hôtelière, avec toujours cette envie de me rapprocher de la gastronomie. Très vite, j’ai constaté que mon niveau de passion ne faisait pas le poids face aux contraintes du secteur.
À l’époque, j’habitais en banlieue éloignée et me levais à 4h30 presque tous les week-ends pour aller travailler sur Paris. Après avoir bossé un peu à gauche, à droite, dans des hôtels et des restaurants, en parallèle de mes études, je me suis dit que je n’allais peut-être pas faire ça pendant 40 ans. Même si le master que j’ai poursuivi par la suite me permettrait d’accéder à des postes d’encadrement, je voyais venir le moment où j’en aurais marre des horaires décalés et des troubles musculosquelettiques.
J’ai effectué une licence et master en alternance, ce qui m’a donné l’occasion de découvrir le monde de la restauration collective. Encore une fois, j’y ai appris beaucoup, mais ça m’a confirmé que je devais changer de secteur rapidement. Contrairement à ce qu’on pourrait croire, je pense qu’on est nombreux à passer par une traversée du désert à la fin de nos études, à se demander si les 3, 4, 5, parfois 8 années qu’on vient de passer à se spécialiser sont vraiment pertinentes. On suit la voie empruntée par défaut mais ce n’est que reculer pour mieux sauter.
Je tenais un blog à l’époque sur lequel je parlais de restaurants dans lesquels j’avais été. Je l’ai tenu pendant 4, 5 ans. J’étais très attirée par tout ce qui a trait à internet (forcément notre génération [Y] passe beaucoup de temps sur les réseaux sociaux) et je me suis dit pourquoi pas aller vers quelque chose comme ça qui allierait médias technologiques et ce pour quoi j’ai été formée, donc l’hôtellerie-restauration. Me voilà donc en recherche de poste dans la foodtech.
J’ai postulé dans une start-up qui était à l’époque un Deliveroo pour entreprises. Et j’ai été prise. Un an plus tard, le covid est arrivé, licenciement économique.
De là, les choses se sont enchaînées. J’ai suivi un bootcamp pour apprendre à coder puis j’ai suivi une formation en test (Fitec). Je ne connaissais pas le métier mais m’orienter dans ce secteur est clairement une des meilleures décisions que j’ai prises. Si bien que j’ai décidé de créer un podcast pour dire au monde que le test méritait d’être vu et reconnu ;).
Désormais testeur automaticien et développement RPA, le parcours de Josselin Buisson est un exemple par excellence de la valeur ajoutée d’un parcours varié dans une carrière de QA.
Je commencerais par une impression, celle d’avoir été testeur dès mon plus jeune âge… Je m’explique :
J’ai commencé à me poser beaucoup de questions à l’école : quelles études, pour quel métier, pour quelle satisfaction ?
Ne voulant pas m’embarquer pour plusieurs années d’études et me brider à un seul métier sans savoir si celui-ci me plairait, je me suis donc contenté d’un humble bac +2 dans la comptabilité pour très vite essayer (tester ?) différents métiers.
Avec un premier poste dans la comptabilité histoire de faire suite à ces courtes études, j’ai vite été lassé et commencé quelques projets en parallèle.
D’abord, une première expérience dans la restauration avec la tentative d’ouvrir mon propre restaurant, en partenariat avec un ami cuisinier (projet non abouti car appelé pour participer à l’émission Top Chef 2016 – Xavier P).
Ensuite, une seconde dans le massage et le bien-être puis dans le coaching sportif, toujours en parallèle de mon premier métier de comptable.
Après ces premiers « tests », j’ai définitivement quitté la comptabilité pour me reconvertir une première fois en tant que cadre transport à la SNCF. Beaucoup de choses à découvrir, métier très intéressant mais ne me correspondant pas pour diverses raisons, j’ai finalement tenté une ultime reconversion vers les métiers de l’IT. Jusqu’à il y a peu inaccessibles car pas d’expérience ni de diplôme et encore moins l’envie de recommencer des études d’ingénieur à presque 30 ans… je me suis donc retroussé les manches pour apprendre quelques langages et développer des sites web en autodidacte. Je voulais acquérir quelques bases afin de les ajouter à mes précédentes expériences et avoir un peu plus de chance d’accéder au monde de l’informatique. Par chance, c’est à ce moment-là que Pôle Emploi m’a contacté et proposé une reconversion au sein de l’EQL en tant que Testeur + Automaticien de test.
Plutôt dubitatif au démarrage car il s’agissait d’un métier assez nouveau en France (peu de REX en dehors des fameux testeurs de jeux vidéo), j’ai assez rapidement pu faire le lien avec mes expériences passées et ce nouveau métier.
Voici comment celles-ci viennent aujourd’hui nourrir ma pratique du test :
Je vous épargne les nombreuses autres expériences que j’ai pu faire en tant que job d’été ou « au black » durant ma jeunesse car principalement dans la restauration, déjà cité précédemment.
C’est en grande partie grâce à l’EQL et leur accompagnement que j’ai pu faire le parallèle avec mes précédentes expériences. En effet, dès l’arrivée dans cette école de reconversion, c’est la première chose à travailler et mettre en avant face aux futurs recruteurs.
Par la suite, j’ai très rapidement évolué dans les métiers du test. En commençant par du fonctionnel, je suis passé à l’automatisation puis à la formation. À ce jour, j’ai l’honneur d’être partagé entre des clients et mon ancienne école de reconversion pour laquelle je suis aujourd’hui formateur. Mon poste actuel est donc à l’image de ma carrière : hybride et très varié !
Dans son quotidien de QA, Olsen Rainness Mouloubou met à profit l’exigence qu’il a acquise lors de son passé de chercheur.
Je suis docteur en chimie, j’ai ensuite réalisé une reconversion dans le Cobol puis je me suis lancé en autodidacte dans le test (fonctionnel, non fonctionnel, automatisation). Je peux donc dire que j’ai toujours été dans le monde de la qualité, qualification… Le monde de la recherche est peu comme le monde du test, il faut donner aux « clients » un produit sans problème.
Mes expériences passées m’ont aidé à développer les compétences suivantes :
Jordan Sorvas fait du test depuis 2020 ; il était auparavant dans le domaine bancaire.
Mon ancien poste : stagiaire analyste crédit sur le risque de contrepartie à la Société Générale.
Avant je cherchais à détecter les découverts et les impayés, maintenant je cherche à détecter les bugs.
Avant j’avais une date limite avant de remettre des rapports trimestriels sur les risques, maintenant ça m’aide à tenir des délais, et à adapter mon langage et mes mots en fonction de mes interlocuteurs.
Au-delà de ça, deux expériences me servent :
Ils m’ont permis d’essayer différentes façons pour me faire comprendre, et de considérer de nouvelles cultures.
Très utile lorsque je dois présenter des résultats à des développeurs, chefs de projets, testeurs manuels, AMOA, product owner, car je n’adopte jamais les mêmes termes selon mes interlocuteurs.
De la maternelle au Master 2, j’ai toujours eu à apprendre, même en dehors de mes cours. Maintenant c’est au tour du test !
Travaillant précédemment dans le référencement, Rémy Albinet a pu ensuite mettre à profit de précieux soft skills dans le domaine du test logiciel.
Sorti d’une formation web marketing, je me suis orienté plus naturellement sur l’aspect référencement de cette discipline. La particularité du référencement est qu’il y existait 2 grandes disciplines : naturelle (SEO) et payante (SEA).
Ces 2 disciplines requièrent certaines compétences qui m’ont grandement servi lors de ma reconversion dans le métier du test logiciel : l’esprit critique, l’esprit d’analyse, l’adaptabilité, la connaissance de son environnement et la communication.
En référencement, notamment en agence, on rencontre souvent des clients ayant déjà des sites en lignes et ou de campagnes en ligne, il faut donc prendre suffisamment de recul pour pouvoir analyser et identifier les points d’amélioration et les défauts existants.
Après avoir identifié les points d’améliorations et défauts existants, on doit pouvoir être capable de proposer des axes d’améliorations, en fonction de différents paramètres et notamment de l’environnement (marché, budget, volonté/objectif du client, concurrence, réglementation…)
L’un des aspects les plus importants, car il s’agit de présenter à une personne ne parlant pas le même langage (aspect technique/métier VS attente/méconnaissance client), les tenants et les aboutissants des actions à mettre en place et surtout expliquer que l’on ne peut pas être premier sur Google en 2min ^^.
Ces axes m’ont grandement servi lors de ma reconversion et surtout lors de ma première prise de poste, en tant que testeur au sein d’une équipe agile. Et ils me servent toujours actuellement.
En tant que testeur, aujourd’hui j’utilise mon esprit critique et d’analyse, pour challenger les définitions fonctionnelles et le développement d’une feature/appli/interface… La connaissance de l’environnement et l’adaptabilité, afin de pouvoir proposer des cas de tests répondant le plus possible aux attentes de l’utilisateur final et aux possibilités d’utilisations par ses derniers. Et la communication évidemment car dans tous les cas c’est essentiel lorsque l’on travaille en équipe, que ce soit en agilité ou pas, si on veut faire de la qualité.
Vladimir Fouillade a démarré sa carrière dans le journalisme de presse quotidienne régionale.
Je n’ai qu’un bac validé mais l’impression d’avoir 5 vies d’expérience concrète derrière moi. Le métier du test ne s’est jamais résumé pour moi à un intitulé de poste : c’est simplement la promesse mouvante de la qualité. […] La clé c’est l’adaptabilité, la curiosité et la souplesse au sens large. Il faut être capable de savoir de quoi on est capable et ce dont on a envie.
Dorian Misser a rejoint la team Hightest en décembre 2023, à l’issue d’une reconversion dans le domaine du test logiciel. Avant cela, il a créé une entreprise dans le domaine du sport. Il revient sur un moment clé de son passionnant parcours d’entrepreneur.
En 2020, mon frère et moi avons pris la décision de nous lancer dans l’entrepreneuriat avec une idée assez simple : permettre aux triathlètes de découvrir des équipements innovants au service de leur pratique.
Nous avons donc traduit cette idée dans une box aux dimensions d’une boîte à chaussure envoyée tous les deux mois, achetable sur internet via un abonnement ou une carte cadeau. C’est lors de la création de notre site internet que j’ai eu ma première interaction avec le test logiciel.
En effet, lors du processus de création du site internet, nous avons pu proposer notre vision tout en faisant confiance à la compétence technique du prestataire pour réaliser le meilleur site web. Et c’est lors de la livraison de ce dernier que nous avons pu découvrir la nécessité d’une stratégie de test au service du produit et par extension du client final.
Pour résumer voici la liste des conseils que j’aurais aimé avoir avant le développement du site internet :
Cette expérience me permet aujourd’hui d’anticiper ce genre de problèmes, tout en développant mon empathie envers les acteurs métiers, vu que j’ai moi-même déjà été à leur place.
Valentine Lange, avant d’être testeuse, était traductrice.
La traduction nécessite de faire preuve de beaucoup de polyvalence (spoiler, j’adore ça !), entre les compétences linguistiques et techniques nécessaires, les recherches terminologiques, la connaissance des cultures et des langues sources et cibles. C’est cet aspect multitâche et adaptatif que je retrouve et que j’apprécie tout particulièrement dans le métier de testeuse. Il y a bien sûr une dimension technique propre à chacune de ces deux spécialités, la linguistique et l’informatique, qui requièrent des compétences spécifiques, mais on est amené à rencontrer des situations, des applications et des mécaniques variées.
Ces deux métiers exigent aussi une grande curiosité et une ouverture d’esprit. Il convient d’effectuer de nombreuses recherches et explorations pour nourrir ses choix et ses réflexions ainsi que pour enrichir son expérience. De l’organisation, de la rigueur sans oublier une touche de créativité s’avèrent être des qualités essentielles. Il me paraît important de développer ses capacités d’analyse et de réflexion pour s’adapter au mieux à la situation rencontrée et pour répondre à la demande exprimée. J’ai aussi appris à savoir faire preuve de flexibilité et à m’adapter aux différents outils, aux divers produits, aux multiples clients…
La communication représente un autre point commun important entre ces deux professions. J’ai acquis grâce à la traduction une bonne aisance rédactionnelle, qui me sera très utile dans le métier de testeuse. En effet, la lisibilité, l’argumentation et la clarté constituent des éléments indispensables à la mise au point de cas de tests et de reportings efficaces.
La diversité des profils est l’une des grandes richesses du monde du test logiciel. Votre vie professionnelle vous a apporté de nombreuses compétences utilisables dans un grand nombre de métiers, à vous de vous essayer à cette profession si elle vous attire ! On vous attend !
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