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Les certifications sont un sujet clivant. Certaines personnes en raffolent, d’autres considèrent cela d’un œil méfiant, tandis que rôdent les spectres du bachotage et du bourrage de CV. De notre côté, nous voyons cela comme une bonne manière de confirmer des acquis. Nous avons tendance à passer une certification après plusieurs années de pratique, plutôt que de démarrer from scratch par une formation intense et de passer l’examen dans la foulée, avant que les connaissances ne soient bien ancrées dans notre esprit. C’est dans cette optique que nous avons envisagé de passer la certification A4Q Selenium Tester Foundation.
Comme le contenu du syllabus est intéressant, le lire ne peut être que profitable et vous aidera à prendre du recul ; à vous de juger ensuite si passer la certification peut apporter à votre carrière.
Le syllabus ne précise pas le public visé. Nous considérons que la certification serait profitable aussi bien aux QA en charge de l’automatisation des tests, qu’aux test managers ayant besoin d’avoir une vue d’ensemble sur les bonnes pratiques d’automatisation des tests.
Autant l’annoncer d’emblée : le contenu du syllabus est excellent. En plus des éléments techniques auxquels on s’attend, il contient également de très bonnes connaissances de fond (philosophie de l’automatisation des tests, facteurs de réussite, sensibilisation aux biais qui entourent cette discipline). De précieux conseils pour partir sur de bonnes bases !
Oui et non, mais pour préciser les choses simplement, le syllabus n’est pas un tutoriel ! Si vous souhaitez apprendre Selenium, mieux vaut vous tourner vers des sites tels que Test Automation University. Le syllabus vous permettra d’ancrer tout ce que vous aurez appris, et vous apprendra peut-être aussi de nouvelles fonctions que vous ne connaissiez pas.
Selenium dispose de connecteurs avec une dizaine de langages ; dans ce syllabus, c’est Python qui est utilisé.
Si vous avez l’habitude d’un autre langage, pas de panique, la transition est plutôt douce.
Maîtriser le syllabus doit être votre priorité ; avoir de l’expérience sur l’implémentation de tests Selenium vous aidera aussi évidemment.
40 questions sont posées lors de l’examen, qui dure une heure, ce qui laisse quand même du temps pour réfléchir (c’est deux fois moins de questions que pour la certification PSPO et PSM par exemple !)
Le seuil de réussite est de 65 %, comme pour ISTQB Fondation. Toujours à titre de comparaison, PSPO et PSM exigent 85 % de réussite.
Oui. Préparez-vous à une surveillance assez stricte pendant l’examen : quelqu’un devra garder un œil sur vous via la webcam de votre ordinateur et via la caméra de votre appareil photo ; il vous faudra aussi montrer la pièce où vous passerez l’examen sous toutes les coutures (c’est le moment de mettre un peu d’ordre dans votre maison…) Attention aussi, un débit internet minimum est requis, il faudra vous assurer de disposer d’une excellente connexion pour éviter les pépins.
Le syllabus est trompeur sur cette question :
« Les examens ne peuvent être passés qu’après avoir suivi la formation A4Q Testeur Selenium au niveau fondation, puisque l’évaluation par l’instructeur de la compétence du candidat dans les exercices fait partie de l’obtention de la certification. »
Malgré cette mention, il est tout à fait possible de passer la certification en candidat libre, sans avoir passé de formation au préalable.
Bonne nouvelle pour les personnes qui redoutent les examens en anglais : il est possible de passer la certification A4Q en français.
Prenez tout de même quelque chose en compte : si vous choisissez de passer l’examen en anglais et que ce n’est pas votre langue maternelle, vous pourrez disposer de 15 minutes supplémentaires.
Nous n’avons en tous cas pas trouvé de mention contraire.
Un quiz en ligne A4Q Selenium est présent depuis peu sur notre site. Voici le lien vers le test blanc. Bon courage !
Avec plaisir car on aime les punchlines ! En voici quelques unes :
« Une organisation n’a jamais construit par hasard un projet d’automatisation réussi. » Syllabus, partie 1.1
« Tous les tests manuels ne devraient pas être automatisés. Parce qu’un script automatisé nécessite plus d’analyse, plus de conception, plus d’ingénierie et plus de maintenance qu’un script manuel, nous devons calculer le coût de sa création. » Syllabus, partie 1.2
« Tous les avantages ne peuvent pas être obtenus dans tous les projets, et tous les inconvénients ne se produisent pas dans tous les projets. » Syllabus, partie 1.1
Cela rejoint le 6ème des 7 principes généraux du test logiciel : les tests dépendent du contexte.
« Les êtres humains trouvent la plupart des bogues ; l’automatisation ne peut trouver que ce qu’elle est programmée pour trouver et est limitée par le paradoxe des pesticides. » Syllabus, partie 1.1
N’est-ce pas libérateur à lire ? Comme vous le voyez, le syllabus s’attache rigoureusement à détruire les fausses attentes attachées à l’automatisation des tests.
« Les organisations sont souvent tellement préoccupées par les tests via l’interface graphique qu’elles oublient que la pyramide des tests suggère que davantage de tests unitaires/composants soient effectués. » Syllabus, partie 1.4
Si vous souhaitez expliquer l’importance de ces tests aux décideurs de votre organisation, ce jeu de sensibilisation aux tests unitaires pourrait vous être utile !
« Il est primordial qu’un automaticien de tests soit attentif à la précision des logs. Une bonne gestion des logs peut faire la différence entre un projet d’automatisation qui échoue et un projet qui réussit à apporter de la valeur lorsqu’elle est réalisée. » Syllabus, partie 3.1
Nous approuvons fortement cette remarque et vous proposons d’aller plus loin avec cet article, qui propose un moyen d’écrire des logs en langage naturel. Le syllabus met aussi l’accent sur les personnes qui vont avoir besoin de logs et de rapports de qualité :
« Il est important que les automaticiens de test déterminent qui veut ou a besoin de rapports d’exécution des tests, et quelles informations les intéressent. » Syllabus, partie 3.1
Nous espérons que ces éléments vous auront été utiles et que vous vous faites désormais une idée plus précise de la certification A4Q. Bonne révisions si vous envisagez de la passer, et bonne lecture du syllabus dans tous les cas !
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Brice says:
Bonjour,
Quel est le nombre de mois ou d’années d’expérience recommandés en activité Selenium avant de passer la certif?
Ou est-ce envisageable de passer la certif juste avec de la théorie?
Merci d’avance,
Brice
hightest says:
Bonjour Brice,
Il est certainement jouable d’obtenir cette certification en étudiant le syllabus de manière approfondie et sans pratiquer, mais cela serait un exercice un peu artificiel.
A minima quelques mois de pratique assidue + une étude sérieuse du syllabus auraient davantage de sens.
Bonne journée et bon courage pour la préparation ! 🙂
L’équipe Hightest