Dans un précédent article, nous vous donnions des pistes pour vous aider à devenir testeur logiciel. Vous avez désormais obtenu un premier entretien d’embauche et votre nouvelle carrière de QA vous tend les bras : félicitations ! Problème : le syndrome de l’imposteur vous guette, et vous redoutez que l’entreprise ne vous retienne pas. Pas de panique, dans cet article on partage avec vous quelques astuces pour que ce moment se passe bien. Mettez toutes les chances de votre côté !
#1 – Partagez votre enthousiasme
Beaucoup de personnes découvrent le test par hasard, par exemple suite à un entretien avec des conseillers Pôle Emploi. Il n’y a aucun mal à ça, le métier est encore relativement méconnu et tous les moyens sont bons pour le faire connaître ! Merci d’ailleurs, au passage, aux personnes qui, sans l’exercer, font connaître ce beau métier.
Toutefois, si vous êtes dans ce cas, il est important que votre discours dépasse cette dimension “hasard de la vie”. Sans cela, votre interlocuteur se demandera, à juste titre, si vous avez choisi le test logiciel par envie ou par dépit.
- Qu’est-ce qui fait qu’aujourd’hui, vous avez envie de faire du test ?
- Cette activité vous plaît-elle authentiquement ?
- Si oui, quelles sont les activités ou les situations précises qui vous font le plus vibrer ?
Vous aurez beau être authentique dans votre motivation, ce qui va compter avant tout c’est de l’exprimer d’une façon que votre recruteur puisse vous croire.
Plus vous serez spécifique et plus vous paraîtrez authentique.
Par exemple, “Je veux devenir QA car ça me plaît d’améliorer la qualité des logiciels” sonne un peu fade. “J’adore constater qu’un des bugs que j’ai découverts a été parfaitement corrigé”, ou encore “Ca me fait pétiller le cerveau de rechercher la petite configuration qui provoquera une défaillance” c’est tout de suite plus savoureux !
Si vous montrez votre motivation et que celle-ci est sincère, votre enthousiasme aura toutes les chances de gagner votre interlocuteur.
#2 – Assumez toutes les cordes à votre arc
Vous avez un passé de littéraire ? De comptable ? De biologiste ? De prof ? De standardiste ? De cuistot ? De parent au foyer ?
Félicitations, vous faites donc partie de l’écrasante majorité de personnes qui ont débuté leur carrière autrement que dans le test logiciel. Vous avez tout à gagner à assumer pleinement vos expériences passées. Elles ont façonné chez vous un certain regard sur le monde, des exigences qui vous sont propres, une manière d’apprendre, de vous organiser, de communiquer.
C’est une richesse et il est important que vous en preniez conscience !
Vous gagnerez à expliquer à votre interlocuteur les ponts qui existent entre les différentes expériences et disciplines qui jalonnent votre carrière, et le métier du test. Dans le prochain article, nous donnerons la parole à une myriade de QA aux parcours extrêmement variés, qui vous parleront des apports de leurs premières disciplines. Préparez-vous !
#3 – Démontrez vos qualités de testeur
Emna Ayadi, spécialiste en test logiciel, a mis en lumière 4 catégories de compétences indispensables aux testeurs du XXIème siècle (les 4C) :
- Esprit critique
- Collaboration
- Communication
- Créativité
Même si vous débutez dans le monde de la qualité logicielle, vous avez déjà certainement des “success stories” à partager en rapport avec ces soft kills, que ce soit dans votre passé étudiant, professionnel, associatif, ou de loisirs.
En lien avec les qualités citées ci-dessus, illustrez celles dans lesquelles vous vous reconnaissez le plus par des actions que vous avez pu mener précédemment.
#4 – Faites part de votre curiosité
La curiosité est une qualité extrêmement valorisée dans le monde de la qualité logicielle. C’est normal ; vous allez devoir vous intéresser à des domaines fonctionnels que vous ne maîtrisez pas encore, faire l’effort d’aller dans le détail, apprendre à utiliser des outils qui changeront d’année en année…
Et le hack, c’est que la curiosité s’appuie justement sur ce qui, en tant que débutant, peut aujourd’hui vous faire peur : le fait de ne pas tout savoir !
Au cours de l’entretien, faire part d’éléments précis qui éveillent votre curiosité permettra à votre interlocuteur d’en savoir davantage sur votre motivation et ce sur quoi votre profil tend. Encore une fois, plus vous serez spécifique, plus vous irez loin dans les questions, et plus vous aurez de l’impact. Un exercice possible est de préparer une question, et de trouver une question supplémentaire pour l’approfondir. Par exemple, après avoir posé la question “Quels outils utilisez-vous ?”, vous pouvez aller plus loin : “Selon quels critères les avez-vous choisis ?”
Ou encore, après la question “Combien de personnes constituent l’équipe de test ?”, demander “Quel ratio visez-vous entre les devs et les QA ?”.
Une curiosité sincère démontre également, sans qu’il y ait besoin de le formaliser ou de forcer le trait, une certaine humilité.
Développer une attitude de curiosité est donc “tout benef”, lors de l’entretien mais aussi tout au long de votre parcours… que nous espérons riche en succès !
D’autres ressources pour aller plus loin
Cet article s’adresse aux testeurs débutants, qui veulent décrocher leur tout premier poste de testeur. Il existe cependant d’autres articles que nous vous conseillons de lire également, même s’ils ne se focalisent pas sur le cas particulier de la première embauche. Nous souhaitons partager avec vous deux d’entre eux :
- Marc Hage Chahine, dans la Taverne du Testeur, donne une liste de questions courantes en entretien, qui permet de bien se préparer.
- Il propose également des éléments généraux pour appréhender l’entretien dans un bon état d’esprit.
Il ne nous reste plus qu’à vous souhaiter un entretien agréable et enrichissant. Tirez-en le maximum, et n’oubliez pas qu’une réponse négative ne signifie pas que l’histoire est terminée ! Si le courant est passé, gardez contact ; cela pourra mener, quelques années plus tard, à de belles collaborations. You never know!
Pour découvrir d’autres contenus sur le métier du test, abonnez-vous à notre page LinkedIn 🙂