KickTest, votre alliée pour réviser vos certifications ISTQB !

La certification ISTQB est un passage obligé pour une très grande partie des QA. Et tout le monde s’est déjà posé la question, à l’approche de l’examen, “Ai-je suffisamment révisé ?”, “Où trouver d’autres tests blancs” ? Chez Hightest, nous avons nous aussi rencontré cette problématique, ce qui nous a donné envie de concevoir et partager des tests blancs à chaque fois que nous avons préparé un examen.

Ce n’est toutefois pas le sujet de cet article… en effet, ici on va parler d’une toute nouvelle plateforme avec une forte ambition : fournir tellement de questions d’examen qu’il serait presque impossible d’épuiser le stock avant le jour J ! Le code Rousseau de l’ISTQB a un nom qui claque : KickTest. La plateforme est en ligne depuis hier, avec un code promo pour la découvrir gratuitement jusqu’au 31 janvier : FREEKICKTESTJANUARY !

Concept de la plateforme

C’est en 2020 qu’Aurélien Haye et trois de ses amis ont l’idée de créer une plateforme pour aider les QA à réviser ISTQB. Le principe est simple et au plus près des besoins : fournir des questions qui ressemblent au maximum au format de celles de l’examen, classées par chapitre, avec possibilité de réviser de manière ciblée. En effet, à l’issue d’un examen, on ne sait pas précisément à quelles questions on a répondu faux, mais on obtient une note par chapitre.

Le projet a maturé pendant 4 ans. Aujourd’hui, il est en ligne et permet de réviser avec 3 formules au choix : une formule d’un mois pour réviser en autodidacte, une formule de 4 jours pour accompagner les formations qui en général ont cette durée, et une formule de 24h pour faire un maximum de révisions, l’avant-veille idéalement !

L’équipe

L’équipe compte 4 personnes : Aurélien Haye, Enrico Guazzini, Florian Hyvernault et Jonathan Jato. À savoir : un développeur, un designer / graphiste et 2 qualiticiens qui ont rédigé les quiz. “Chacun est resté dans sa spécialité et on a trouvé au fil du temps notre rythme et notre manière de collaborer”, témoigne Aurélien Haye.

Un travail titanesque

6000 questions d’examen : vous ne risquez pas d’en venir à bout avant un bon moment. Pour rédiger tout ça, l’équipe n’a pas ménagé ses efforts. Vous vous demandez si une IA a fait partie de la team ? Aurélien répond : 

Nous avons créé l’intégralité de nos quiz à la main. D’ailleurs, un quiz c’est un peu plus qu’une simple question puisqu’il faut des propositions de réponses, une explication pour que les concepts derrière le quiz soient compris, éventuellement des pièce-jointes, etc. Nous avons testé la production de quiz assistés par l’IA mais les résultats n’ont pas été probants, la grande majorité des quizs générés par les LLM s’est avérée erroné voir complètement fausse. Je pense que les données dont disposent les principales IA sont insuffisantes et que ça explique ces mauvais résultats.

Par contre nous avons collaboré avec d’autres qualiticiens pour augmenter notre rythme de production de quiz et l’équipe est montée jusqu’à 4 rédacteurs (en comptant les 2 de l’équipe historique, NDLR). Ça a plutôt bien fonctionné de ce côté.

Les coulisses du projet

Nous avons demandé à Aurélien s’il y avait eu des idées abandonnées au fil du temps, ou au contraire de nouvelles idées qui ont émergé au fil du développement de la plateforme. Au cours de ce travail de longue haleine, la réponse est évidemment positive.

Au début, on sous-estimait beaucoup la charge de travail nécessaire pour produire une plateforme comme KickTest. Nous avions une idée moins précise de ce qu’on voulait faire et on partait un peu dans tous les sens. Par exemple, on voulait aussi intégrer un comparateur d’outils spécialisés dans les tests au sein de la plateforme. Ce n’était pas une mauvaise idée mais ça n’avait rien à voir avec l’entraînement sur les certifications qualité. Nous avons aussi beaucoup fait évoluer notre stack technique et le rendu graphique tout au long du développement. Comme pas mal de projets, on a itéré pour progresser et on va continuer de le faire. Pour finir avec une idée que nous avons eue en cours de route, c’est la conception de l’administration qui sera invisible pour l’utilisateur mais qui va grandement faciliter notre travail en back office pour gérer la création et la mise à jour de nos quiz, examens blancs et plein d’autres items propres à KickTest.

Un conseil souvent donné aux entreprises ces dernières années est de se focaliser sur un seul besoin pour l’honorer complètement, et la plateforme KickTest est bel et bien allée dans ce sens.

L’avenir de KickTest

À ce jour, KickTest permet de réviser 2 examens : ISTQB Fondation et ISTQB Analyste de test. Toutefois, KickTest ne va pas s’arrêter là, et de nombreuses améliorations et contenus complémentaires sont en route. Aurélien Haye en parle :

On a beaucoup de projets dans les cartons.

Pour le court terme : on veut améliorer l’aspect visuel des résultats d’examens blancs et compléter les informations contenues dans cette page pour apporter plus de valeur à l’utilisateur. On travaille également sur l’intégration d’un glossaire intelligent qui trouvera pas mal de synergies avec nos quiz pour offrir à nos utilisateurs une meilleure expérience et un meilleur apprentissage. Au niveau de nos contenus, on souhaite compléter notre catalogue avec les certifications Testeur agile technique, Scrum.org (PSM & PSPO) et TMMI.

Pour le moyen terme : on planche fort sur la partie administration dont je parle plus haut, c’est un sacré investissement en temps et en énergie mais qui paiera sur le long terme. On continuera à produire des quiz pour d’autres certifications en parallèle.

La question qui tue

Évidemment, on ne pouvait pas s’empêcher de poser la question… Comment cette plateforme de test est-elle testée ? La réponse d’Aurélien aborde à la fois les vérifications de la qualité technique de la plateforme et la validation de la pertinence des questions :

Au niveau du développement, nous avons une couverture de tests unitaires qui nous assure un minimum de sécurité même si on peut faire beaucoup mieux à ce niveau dans les mois à venir. En interne, nous avons fait pas mal de sessions de test et de tests non-scriptés qui nous ont permis de détecter pas mal d’anomalies. Puis nous avons collaboré avec certains experts du test pour leur faire essayer KickTest. Enfin, on a fait des bêta tests en conditions réelles avec des étudiants qui passaient leur certification, les résultats ont été globalement assez positifs et le retour d’information riche.

Pour conclure

La plateforme KickTest est toute jeune et va continuer d’évoluer, toutefois nous vous conseillons d’aller y faire un tour dès maintenant, pour vous-mêmes ou pour les personnes que vous souhaitez former ! Merci à Aurélien pour les réponses apportées, vous pouvez le contacter sur LinkedIn si vous souhaitez en savoir davantage sur la plateforme ou vous rapprocher de l’équipe en vue d’un partenariat.

Vis ma vie numérique – Cyriaque Delaveau, développeur sans clavier ni souris

En décembre 2024, nous avons profité de la fin de l’année pour en apprendre un peu plus sur Cyriaque Delaveau, un étudiant développeur rencontré lors d’une de nos prestations. Cyriaque a comme objectif de devenir Développeur Web Full-Stack et il apprécie particulièrement de travailler sur le Front-End et le Back-End mais aime également tout ce qui touche de loin ou de près à l’analyse de données. Il vient de terminer sa licence professionnelle MIAW (Métiers de l’Informatique Applications Web) et approfondit ses connaissances dans le cadre de son alternance. Un dev comme les autres ? Oui, car il s’intègre parfaitement dans son équipe, tant d’un point de vue technique que méthodologique et relationnel. Et non, car Cyriaque n’utilise ni clavier, ni souris. Vous pensez que c’est impossible ? Continuez de lire !

Interview

Hightest : Bonjour Cyriaque ! Peux-tu te présenter ?

Cyriaque Delaveau : Je m’appelle Cyriaque Delaveau, j’ai 23 ans et je suis atteint d’une myopathie de Duchenne. Je suis actuellement à la fin de ma licence professionnelle MIAW. J’ai eu une scolarité tout à fait normale jusqu’en Seconde, puis en raison d’un souci de santé, j’ai terminé mes années de Lycée en service hospitalier. J’ai validé mon DUT MMI (Diplôme Universitaire de Technologie Métiers du Multimédia et de l’Internet) avant de quitter l’hôpital en Décembre 2022 pour entrer dans un foyer de vie pour adultes en situation de handicap.

Ma recherche d’entreprise pour mon alternance a été très compliquée, après une vingtaine de refus successifs, une seule entreprise à bien voulu me donner une chance. À vrai dire, j’ai songé à plusieurs reprises abandonner mais je m’étais fait une promesse à moi-même quand j’étais au collège, à savoir : intégrer une licence informatique par tous les moyens, et prouver qu’elles avaient tort à ma conseillère d’orientation et toutes les personnes qui m’ont imposé des filières administratives pour seul motif mon handicap, sans même prendre le temps d’écouter mes vœux d’orientation.

En 2019, j’ai perdu un peu de mobilité dans les mains et les doigts à cause de l’évolution de mon handicap, rendant impossible l’utilisation de mon ordinateur portable. J’ai rencontré Christelle, une employée de Mieux-Être (magasin de matériel médical), qui m’a présenté et fait essayer une commande oculaire me permettant d’utiliser mon PC avec le mouvement des yeux. Ça va faire maintenant 5 ans que j’utilise cette technologie au quotidien, l’apprentissage à était plutôt rapide et facile pour apprendre les fonctionnalités de base. Au bout de deux semaines, j’avais fait le tour de toutes les fonctionnalités et possibilités d’utilisation, mais même aujourd’hui, il m’arrive encore d’être surpris par les possibilités de cette technologie, notamment pour le dessin.

Hightest : Quelles technologies utilises-tu afin de développer sans clavier ni souris ?

Cyriaque Delaveau : Pour développer sans clavier ni souris, j’utilise une commande oculaire, le Tobii PCEye 5, qui détecte les mouvements de mes yeux. Pendant l’installation, on crée un profil adapté à mes besoins : si je porte des lunettes ou des lentilles, la vitesse à laquelle je veux scroller, le temps que je dois fixer un point pour cliquer. Le PC Eye 5 remplace la souris et le clavier grâce au logiciel TD Control. En gros, je peux piloter tout mon ordinateur avec mes yeux, même si je porte des lunettes. Il est compact, super facile à installer avec un support aimanté, et il fonctionne sur les ordis et tablettes sous Windows 10 ou 11. Chaque utilisateur peut avoir ses réglages persos, comme la vitesse ou le mode d’activation. Il est même compatible avec Windows Hello, donc je peux déverrouiller mon ordi juste avec mes yeux. Si besoin, je peux ajouter des logiciels comme Track and Learn pour enregistrer les mouvements des yeux. Grâce à cet outil, je peux coder, naviguer et utiliser mon ordi facilement, même sans clavier ni souris.

Avant, j’utilisais une souris sans fil et un clavier virtuel sur un ordinateur portable classique. Quand j’ai dû passer à la commande
oculaire, ça n’a pas été simple. J’étais pas du tout emballé, parce qu’accepter cette technologie, c’était un peu comme accepter que mon
handicap avait évolué. Au début, j’étais réticent, mais après quelques essais, j’ai vite réalisé que cette solution me permettait de garder mon autonomie et de continuer à travailler comme avant. L’apprentissage a été rapide : en deux semaines, je maîtrisais les bases, et avec le temps, j’ai découvert des fonctionnalités que je ne pensais même pas possibles.

Hightest : Concrètement, comment clique-t-on avec les yeux ?

Cyriaque Delaveau : Cliquer avec les yeux, c’est très simple. Tu fixes une zone de l’écran, et après un petit temps d’attente, qui peut être modifié en fonction de tes préférences, le clic se fait automatiquement. Un cercle ou une animation te montre que le clic est en préparation. Tu peux régler la durée de fixation et choisir entre clic gauche, clic droit ou double clic et d’autres fonctionnalités encore via un menu d’interaction. Pour taper du texte, un clavier virtuel s’affiche, et tu sélectionnes les touches avec ton regard. En gros, ton regard remplace le déplacement de la souris et la durée de fixation de ton regard remplace le clic. Pour te donner un ordre d’idée, ma sensibilité pour la durée de fixation avant interaction et la vitesse d’activation des boutons est réglée sur 450 millisecondes, en sachant que le maximum est de 350 millisecondes pour durée et 200 millisecondes pour la vitesse.

Pour permettre de mieux comprendre le fonctionnement de la commande oculaire, Cyriaque a réalisé cette vidéo de démo de PCEYE5 :

Hightest : Qu’est-ce qui t’a amené à choisir le métier de développeur ?

Cyriaque Delaveau : J’ai choisi le métier de développeur parce que je suis passionné par la technologie et fasciné par son potentiel. Mon DUT MMI m’a donné un premier aperçu du développement et a renforcé mon envie de créer des solutions concrètes et utiles. Je me suis également lancé ce défi personnel pour prouver que mon handicap n’est pas une limite et pour tenir la promesse que je me suis faite au collège. Enfin, je vois dans ce métier une opportunité de contribuer à des projets innovants tout en relevant des défis techniques passionnants.

Hightest : Précédemment, tu as contribué au développement d’une application axée sur l’accessibilité. Peux-tu nous en dire plus ?

Cyriaque Delaveau : J’ai participé à la réalisation du module d’accessibilité web Tenjity, pendant mon stage de dernière année de DUT MMI. Mon maître de stage, un Senior Web Developer très engagé sur l’importance de l’accessibilité dans le Web, m’a guidé tout au long du projet. À cette époque, je n’avais pas encore beaucoup de compétences en programmation, donc ma contribution s’est concentrée sur la rédaction des documents techniques des fonctionnalités du module. Tenjity est un module d’accessibilité web gratuit et convivial, conçu pour être facile à installer et compatible avec tous les principaux navigateurs. Il propose des profils prédéfinis pour différents types de handicaps, tout en permettant une personnalisation selon les besoins spécifiques de chaque utilisateur. L’objectif de Tenjity est de rendre le web plus inclusif en offrant des outils qui facilitent l’accès aux contenus en ligne pour tous. Par exemple, si l’utilisateur est dyslexique il peut activer le profil “Dyslexique”, ce qui remplace toutes les polices d’écritures du site par une police plus adaptée (OpenDyslexic). Pour l’anecdote, le nom Tenjity a été inspiré par les Tenji Blocks, des dispositifs japonais destinés à aider les personnes malvoyantes à se déplacer grâce à des blocs tactiles installés au sol. Ce lien avec l’accessibilité et l’innovation a donné toute son identité au projet.

Hightest : Es-tu actuellement en recherche d’emploi ? Si oui, quel serait le type de poste qui te plairait le plus ?

Cyriaque Delaveau : Effectivement je suis en recherche d’emploi, faire de longues études ne fait pas partie de mes perspectives même si j’aurais bien aimé. L’idéal pour moi, serait un poste de développeur web junior, en full télétravail et en temps partiel. Au vue des soins médicaux quotidiens que j’ai, être en temps plein me paraît assez compliqué voire impossible. De plus, j’ai une maladie dégénérative, d’ici trois à cinq ans, je ne serai plus en mesure de faire quoi que ce soit, d’où le temps partiel.

Hightest : L’accessibilité est un sujet qui te concerne non seulement en tant que dev, mais aussi en tant qu’internaute. Quels sont les bugs d’accessibilité les plus fréquents que tu rencontres et qui sont des obstacles pour toi ?

… La réponse de Cyriaque est à découvrir dans notre prochain article. Il a d’ailleurs mobilisé quelques amis qui ont eux aussi témoigné des bugs rencontrés au quotidien !

Merci à Cyriaque pour cet échange qui illustre une fois de plus la diversité des profils d’internautes et l’importance d’intégrer ces profils en entreprise. Nous invitons les organisations numériques calédoniennes offrant des postes de dev web full-stack junior à prendre contact avec lui !