Témoignage crowdtesting : ils ont fait tester leur appli mobile

Cette année 2023, la plateforme de crowdtesting Testeum, dont Hightest a posé les fondations, offre une campagne par mois à un projet calédonien innovant !

Vous trouverez dans cet article le témoignage des porteurs du premier projet ayant utilisé Testeum dans ce cadre, à savoir l’application Domaine NC.

Qui êtes-vous ?

Nous sommes Adrien Sales, product manager de l’application mobile et de l’API de domaine.nc, et Laurent Schaeffer, développeur de l’application mobile Domaine NC Mobile.

A quoi sert l’appli Domaine NC ?

LS : Pour faire simple, cette application sert à consulter de manière mobile et très compacte les noms de domaines de Nouvelle-Calédonie. Cela permet de visualiser les différentes informations d’un nom de domaine et de recevoir des notifications en cas de d’expiration prochaine de celui-ci.

AS : Nous avons produit une expérience utilisateur disruptive pour faciliter une gestion qui auparavant était plutôt faite à la main… avec des risques d’oubli. Lequel a un impact important sur notre business digital car si votre nom de domaine expire, vous disparaissez du web et donc vous perdez de la visibilité, ou pire : des transactions. Nous voulions mettre en avant la valeur de ces données et leur potentiel.

Une page de résultats de recherche sur l’application mobile Domaine NC

Quels sont les risques qualité de cet applicatif ? Qu’est-ce qui pourrait « mal tourner » ?

AS : Un des risques est d’avoir une UX non optimale/trop compliquée. On redoutait aussi d’avoir de mauvais temps de réponse… ou pire : pas réponse (une vilaine 500 par exemple) !

A quelles questions vouliez-vous que la campagne de crowdtesting réponde ?

LS : Il fallait s’assurer que chaque utilisateur puisse accéder facilement aux informations qui l’intéressent.

AS : Effectivement, nous voulions nous assurer de la facilité de prise en main par un néophyte. Nous voulions aussi savoir si nos performances étaient passables, bonnes ou excellentes (nous visions une recherche et un affichage instantanés).

Comment avez-vous organisé vos campagnes de test ?

AS : On a d’abord figé un périmètre très réduit de fonctionnalités (notre MVP) via une milestone dédiée sur GitHub, puis on a organisé une première campagne très simple pour récupérer des feedbacks des testeurs sur un jeu très restreint de features.

LS : Suite aux corrections opérées en sortie de cette première session de test, on a lancé d’autres campagnes : une par fonctionnalité.

Qu’avez-vous pensé des retours des crowdtesters ?

LS : Nous avons découvert un point de vue différent du nôtre, qui nous a permis d’améliorer l’application sur un plan UX et fonctionnel.

AS : On a découvert des scénarios de test très pertinents. Par exemple, une personne a cherché la taille maximale acceptée par notre champ de saisie de nom de domaine. Certains tests nous ont même permis d’améliorer la sécurité de notre API ! Nous avons eu de nouvelles idées de simplification d’usage, par exemple l’ajout de placeholders guidant davantage les utilisateurs.

Nous avons aussi eu un retour sur un bug bête et méchant : la recherche automatique ne devait se déclencher qu’à partir de 3 caractères saisis, mais ce n’était pas le cas. Nous avons donc amélioré au passage la vitesse de l’appli et réduit le nombre d’appels de l’API.

Un exemple de rapport de bug trouvé pendant l’une des campagnes de l’application mobile Domaine NC

Qu’avez-vous pensé de la plateforme elle-même ?

AS : Les dashboards sont beaux et très faciles à exploiter ! Tout est prêt à l’emploi. On a pu les copier-coller tels quels pour organiser notre travail en équipe, avec très peu d’efforts.

LS : La plateforme est facile d’utilisation et permet de bien organiser ses campagnes de manière optimale.

Une partie du dashboard accessible durant une campagne de test (et conservé une fois qu’elle est terminée)

Pour vous, comment une démarche crowdtesting devrait s’articuler avec les autres pratiques de test ?

AS : De ce que j’ai pu en voir, je trouve que cela arrive par exemple pour tester des RC (release candidates) ou des bêtas, et en conditions réelles (sur une infra cible).  J’ai par exemple pu mesurer l’impact sur les perfs de l’API et voir si toute la chaîne tenait bien le coup : c’était vraiment de bout en bout ! Génial et terriblement efficace.

Je verrai bien une description d’organisation, qui intégrerait le crowdtesting avec toutes les autres phases de test et la partie release planning.

Je pense que left-shifter une campagne ferait sens dans une approche LEAN, ce qui privilégierait le Time To Market, la qualité et plus généralement toute la chaîne de delivery. Nous avons implémenté une chaîne de CI complète qui nous permettait de déployer avec une simple release la version sur les stores… et de manière sémantique. Ainsi on peut se concentrer sur des périmètres compacts et boucler très rapidement et avec une grande qualité logicielle. Nous avons tout fait via des outils cloud GitHub/Fastlane.

Quel conseil donneriez-vous à une personne qui envisagerait une démarche de crowdtesting pour tester son produit ?

AS : Je lui conseillerais de :

  1. Sensibiliser son équipe : lui présenter les concepts clés de la plateforme à son équipe et de la sensibiliser au Left-Shifting. Lui montrer des exemples de campagnes : les wins, les fails, des exemples très concrets, présenter les approches (une grosse campagne de test VS plusieurs petites) voire diffuser des témoignages.
  2. Sensibiliser sur le fait que le test d’une feature fait parties des coûts de dev… et que donc cela doit être pris en compte dès le début.
  3. Au moment de la conception de la campagne de test, proposer un parcours complet pour profiter au mieux de la plateforme (ROI)
  4. Disposer impérativement d’un PO (et donc d’une vision produit très claire)
  5. Embarquer l’équipe (Devs, Scrum Master) afin que le crowdtesting soit une phase projet comme une autre… et si possible des newbies complets à l’équipe qui ne connaissent rien au domaine métier.
  6. En bonus : créer un club d’utilisateurs qui ont utilisé la plateforme et qui pourraient créer un guide de best practices.

Tiens, c’est quoi qui brille par terre ? Une lampe ? HA, voici le génie de Testeum, vous pouvez faire 3 voeux de nouvelles fonctionnalités sur la plateforme !

LS : On en a 3 chacun ? J’en fais 2 pour ma part : 1) La possibilité d’exporter les données de test vers d’autres platformes (style GitHub ou autre) ou au format JSON, et 2) Fournir une API pour récupérer les données de test et/ou d’autre données.

AS : J’en fais 3 ! 1) Pouvoir trigger des Webhooks pour pousser les retours directement en issues (Github) ou déclencher des workflows (IFTTT, Zapier, Power Automate, …), en mode événementiel, ou à des chaînes de CI. 2) Fournir une API pour consommer les données des feedbacks et des campagnes à des fins d’intégration B2B ou de reporting. 3) Pouvoir targetter des profils professionnels (en plus des critères actuels : âge, sexe, pays et type de matériel possédé).

Merci à Adrien et Laurent pour ce témoignage ! Pour en savoir davantage sur la génèse de leur projet, vous pouvez visionner cette vidéo.

Vous pouvez également consulter deux de leurs rapports de test Testeum : celui-ci et celui-là !

Nos 7 astuces de productivité et bien-être au travail !

Pour bien démarrer 2023, nous vous proposons un bouquet de méthodes et bonnes pratiques ! Objectif : booster à la fois votre productivité et votre bien-être au travail. Ces astuces, applicables dans tout métier de l’IT, ont été collectées auprès de nos collaborateurs, et auprès de ceux de partenaires en Nouvelle-Calédonie. C’est donc l’occasion aussi de vous faire connaître quelques visages du monde numérique calédonien !

Gestion du temps, efficacité, montée en compétence… Vous trouverez certainement au moins une bonne idée actionnable dans votre quotidien tout au long de cet article !

Bonne lecture et meilleurs vœux pour 2023 !

1) Maîtriser son temps avec la technique Pomodoro

Pomodoro, qu’est-ce que c’est ?

Clément Flavigny, team leader chez Atlas Management, utilise fréquemment la technique du Pomodoro, qui consiste à travailler sur des périodes chronométrées de 25 minutes séparées par des pauses de 5 minutes. Cette technique a été inventée à la fin des années 1980 par le consultant Francesco Cirillo.

Voici comment Clément s’organise concrètement :

La veille, je classe mes tâches du lendemain des plus importantes aux moins importantes et les programme par créneau. J’entame 25 minutes sur la tâche la plus importante et je mets mon téléphone portable hors de ma vue si besoin. Je consulte mon téléphone et me lève pour dégourdir mes jambes sur les 5 minutes de pause.

Il utilise cette méthode quand il a le temps de classer ses tâches la veille ou le matin même, quand il a des priorités établies, et/ou quand il a plusieurs sujets, missions ou clients.

Ce que ça lui apporte ?

  • Arriver le matin avec de la confiance dans le programme de la journée
  • Savoir que je vais avoir un temps de pause quoi qu’il arrive
  • Être capable à la fin de la journée de savoir si j’ai été productif

Cette méthode n’est pas forcément simple ou rapide à adopter. Clément a mis un an à l’intégrer dans son rythme de travail. Il lui arrive de ne pas utiliser la technique du Pomodoro, en particulier quand je n’ai pas classé mes tâches ; quand je suis en réunion toute la journée, quand je suis en retard.

Il conseille cette pratique aux personnes qui travaillent sur plusieurs tâches ou plusieurs projets, qui se dispersent parfois dans leurs tâches et ont l’impression de n’avancer sur rien.

Pomodoro en pratique

Ses quelques astuces pour les personnes qui voudraient se prêter à l’exercice :

  • Utiliser un minuteur avec une alarme
  • Commencer à essayer lors du télétravail car c’est plus facile d’avoir son alarme que dans l’open space
  • Ne pas hésiter à ignorer les mails entrants durant 25 minutes
  • Dire aux collègues qui ont une question d’attendre la fin de la plage horaire de 25 minutes de travail.

Vincent Lavergne, UX designer chez Tealforge, utilise aussi cette technique. Quand je ne suis pas dans le stress, ça marche assez bien, surtout dans la création où s’acharner ne fonctionne pas.

 

 

 

2) Zapper l’étape « brouillon »

Laurence Marchois, facilitatrice opérationnelle et consultante chez Atlas Management, partage une astuce qui lui permet de gagner beaucoup de temps lors de la rédaction de documents.

Toujours avoir en tête quel livrable final on doit réaliser (CR, étude, etc.) et le créer directement sans passer par des documents intermédiaires. Ca permet de cibler directement les informations qui apportent vraiment de la valeur, et gagner du temps de remise en forme.

 

3) S’inspirer de Scrum (même en solo !)

Ryan Julia, consultant junior chez Atlas Management, s’inspire de la méthode Scrum au quotidien.

Ses sprints durent une semaine et incluent un planning, une revue et une rétro qui ont lieu chaque lundi matin. Lors de cette session, il définit un objectif pour la semaine.

Tous les jours, il procède à un daily. Il y fait le point sur les obstacles et les choses à faire dans la journée.

Il tient à jour un backlog catégorisé et priorisé avec des sujets captés au vol ou encore en attente pour les prochains sprints. Ce backlog mélange les sujets pro et perso.

Cette revue hebdo, je la tire de la méthode GTD (Getting Things Done), un bouquin de productivité. Ca ne convient pas à tout le monde car ça peut paraître « trop cadré pour pas grand chose », mais moi ça m’aide bien.

Autre outil que Ryan utilise : toggl, pour savoir où va son temps, ajuster ses efforts en planning hebdo ou en daily, et évaluer les moments de la semaine ou de la journée où il est le plus productif, afin d’y positionner ses dossiers les plus importants.

4) Lister ses tâches aux petits oignons

Le double avantage de la todo-list

Tenir une todo-list est une astuce qui revient souvent. C’est à la fois bon pour la productivité, et bon pour le moral ! Elodie Luz, consultante experte chez Atlas Management, utilise cette pratique pour s’alléger l’esprit et pour la satisfaction de rayer quand on a fini quelque chose ! Je me sers d’un bon vieux cahier qui me permet au passage de faire une pause d’écran quand je retravaille cette liste ou que je raye au fur et à mesure les tâches réalisées. En complément lorsque je sais qu’une des tâches doit prendre un certain temps de concentration et donc sans être dérangée, je me sers de mon agenda pour bloquer des créneaux sur ces actions.

 

La todo-list Monday d’Antoinette

Antoinette Dubroeucq, consultante cohésion et marque employeur chez Ahonei, plussoie : Ça améliore à la fois ma productivité car ça me rend plus efficace, et mon bien-être car je suis moins stressée d’oublier des choses et j’anticipe ma charge de travail.

Elle note l’ensemble des choses à faire sur la même liste. Elle la parcourt au début de la journée afin de se faire un rappel des tâches qui l’attendent, et la remet à jour à la fin de la journée avec les nouvelles échéances et les évolutions.

Ça m’apporte plus d’efficacité car je n’oublie aucune tâche. Ma productivité est doublée car je ne perds pas de temps à me demander quoi faire aujourd’hui, quelles sont les priorités, ni à me rappeler où en est tel sujet. Tout est déjà écrit. Je me sens également moins stressée car j’ai un visuel de la charge de travail qui m’attend dans les jours / mois à venir. Je peux donc trier les tâches en fonction de leur deadline, de leur complexité, etc.

Antoinette partage avec nous une todo-list quelle a créée sur Monday :

Mais les todo-list ne se ressemblent pas toutes et doivent être créées en fonction du besoin de chaque personne.

Le dashboard Notion de Loic

Loic Hamouda, consultant senior en transformation digitale chez Atlas Management, utilise quant à lui le logiciel Notion pour lister ses tâches.

Je crée des tâches auxquelles j’ajoute des tags (personne à contacter, client pro, perso,…), des deadlines et des points d’avancement.

Il ne lui a fallu que quelques jours pour adopter cet outil, à l’issue d’une formation en ligne gratuite.

Son conseil ? Essayer de réaliser son premier dashboard/template par soi-même. Il est possible aussi de récupérer ceux que les autres utilisateurs mettent à disposition (il y a une très grande communauté).

Voici à quoi ressemble son dashboard :

 

 

 

 

La todo-list quotidienne de Zoé

Zoé Thivet, spécialiste en test logiciel chez Hightest, utilise quant à elle un rudimentaire fichier txt : un fichier par jour. La granularité est assez fine (entre 50 et 100 tâches par jour).

Le bloc du haut contient les tâches réalisées, et le bloc du bas, les tâches à faire.

Dès qu’une nouvelle idée arrive, une ligne est ajoutée dans le bloc du bas. Elle est positionnée plus ou moins haut parmi les lignes déjà existantes en fonction des priorités. Dès qu’une tâche est terminée, elle est déplacée dans le bloc du haut.

Tout au long de la journée, mon attention se focalise entièrement sur la ligne où apparaît la flèche rouge. Autant que possible, je ferme tous les onglets et toutes les applications inutiles à cette tâche. Même si « je pourrais en avoir besoin plus tard » !

En fin de journée, je réorganise le bloc du bas, et les tâches du lendemain sont prêtes. J’utilise ça en complément de mon calendrier.

5) Bloquer des créneaux de travail à l’avance

Cindy Da Silva, chargée de communication/marketing chez Tealforge, programme chaque semaine à l’avance pour s’assurer de produire à temps les livrables demandés. Je prends l’ensemble de mes clients et la liste des livrables à réaliser sur le mois (voire plus). Je fixe un maximum à l’avance les créneaux pour les réaliser et faire le travail attendu. Sans oublier de laisser des moments « libres » pour les éventuelles réunions ou imprévus.

Bastien Serafin, consultant marketing chez Tealforge, utilise aussi cette pratique. J’utilise la technique du time blocking depuis plusieurs années. L’idée est de bloquer mon agenda sur des tâches et de ne faire que ça à ce moment là. Par exemple, je consulte et traite mes mails en début et fin de matinée et en début et fin d’après-midi.

 

 

6) L’art de vivre à la Florian

Florian Michaud, ingénieur QA chez Hightest, dévoile à son tour ses astuces avec les bonnes vibes qui le caractérisent !

Je vais te donner mes quelques tips qui font de moi el maestro de los consultantes :
1- La classique todo-list sur le bloc-notes, pas de superflu on est tranquille
2- Je connecte mon ordinateur ou celui du client à Spotify ou YouTube pour éviter, si je veux mettre de la musique, de devoir sortir mon téléphone et me distraire en consultant mes mails
3- Une pause toutes les deux heures, comme sur l’autoroute
4- Si vraiment je n’arrive plus à me concentrer, je fais une coupure de 5 minutes. Je regarde les infos calédoniennes ou les billets d’avion, ça permet une pause à l’esprit
5- Je mange des pommes en travaillant, ça me permet de me concentrer
6- Boire de l’eau est mon meilleur conseil

7) Faire de la veille avec Feedly

Yann Levy, tech lead chez Tealforge, mène une veille quotidienne qui lui permet de rester à la pointe de ses sujets d’expertise. Pour ce faire, il utilise au quotidien Feedly, un agrégateur de flux RSS.
Concrètement, dès que je trouve une source qui m’intéresse, notamment sur la tech, je la rajoute à mon flux Feedly. Tous les jours je peux voir les trending topics sur les nouvelles technos, des nouvelles manières de s’organiser, de nouveaux plugins, etc. Je l’utilise tous les matins en arrivant au bureau. Je parcours tous les titres, sélectionne ce qui m’intéresse et pousse un peu plus ma recherche dessus. C’est comme les échecs, on comprend son fonctionnement très rapidement mais on met du temps avant de correctement s’en servir ! Un peu #oldschool comme méthode, mais je ne m’en séparerais plus.

Cette pratique permet de centraliser dans un même lieu un grand nombre de sources. Elle épargne donc le travail fastidieux d’ouvrir tous les matins un grand nombre de sites différents.

A vous de jouer !

Et vous, quelles sont les astuces productivité et bien-être qui vous aident au quotidien ? Partagez-les avec nous en commentaire !