Comment les QA voient le monde, épisode 3 : l’empathie

Le mois dernier, avec Rose Lutz de Alt QA, nous avons parlé d’une déformation professionnelle fréquente chez les QA : le pessimisme.

Nous revenons ce mois-ci avec un nouvel épisode de “Comment les QA voient le monde”, axé sur un autre trait courant : l’empathie !

Se mettre dans la peau des autres : la base !

Rassurez-vous, on ne vous parle pas de devenir un Whisperer comme dans la saison 9 de Walking dead*, mais plutôt de développer cette force des QA qu’on nomme souvent “empathie”.

(*) les Whisperers se camouflent sous une peau de zombie pour passer inaperçus et vivre parmi les vrais zombies.

L’empathie, c’est être capable de voir le monde d’un autre point de vue que le sien. En tant que QA, on fait ça tout le temps, pour aborder le produit testé sous différents angles.

Avant d’aller plus loin, distinguons quand même l’empathie de la sympathie et de la compassion : lorsqu’on est empathique, on comprend les perceptions et sentiments des autres, mais pour autant on garde une certaine distance affective. Aussi, si vous trouvez un bug à la soumission d’un formulaire d’inscription sur Parcours Sup, ce sera normal de ne pas pleurer parce que votre avenir sera foutu !

Quand on parle de l’empathie des QA, on pense avant tout à “se mettre dans la peau des utilisateurs”.

Pourtant, l’empathie est multi-dimensionnelle :

  • sur l’axe du “qui”, l’empathie s’applique aux utilisateurs, mais également au reste de l’équipe, notamment à l’équipe de développement. 
  • sur l’axe du “quoi”, on cherche certes à imaginer les ressentis des utilisateurs, mais également leurs motivations.

Lever au plus tôt un mystère inutile

Mettons, par exemple, que l’équipe travaille sur un produit qui s’étoffe peu à peu. Chaque membre comprend parfaitement la logique de ce produit, les spécifications sont bien connues, suffisamment complètes et semblent correspondre en tous points au besoin exprimé.

Eh oui, “semblent”… Car en effet, comment l’affirmer ? Le 7ème principe du test logiciel est l’illusion d’absence de défaut. La seule vérification du logiciel ne suffit pas, car ce qui est spécifié est souvent incomplet vis-à-vis des besoins réels, dont une partie reste tacite. L’empathie permet alors de se poser des questions qui comblent les vides.

“Le formulaire doit être iso-fonctionnel… certes… et en effet, si on compare les fonctionnalités seules, la correspondance entre le nouveau système et l’ancien semble adéquate. Mais proposer un produit “iso-fonctionnel” suffit-il ? Comment travaillent les personnes ?”

On testera différemment en sachant que : 

  • Les personnes devront remplir le formulaire en moins de 15 minutes en utilisant la fonctionnalité, sous peine de subir l’impatience et la colère de leur clientèle mise en retard
  • Elles utilisent des PC assez lents avec une connexion parfois instable
  • Elles auront besoin de pouvoir remplir le questionnaire en étant hors connexion
  • Elles naviguent au clavier plutôt qu’en utilisant la souris 
  • Ou encore, elles ont l’habitude d’utiliser le même logiciel depuis des années et ne sont pas forcément à l’aise avec l’informatique en-dehors de ça

Décrypter les besoins cachés

Parfois, on découvre ces informations en fin de projet, ce qui produit une forte résistance au changement. Vous connaissez déjà le shift left, rappelez-vous, le rôle de QA c’est aussi challenger les specs. Alors autant anticiper et se poser la question dès le début : pour qui créons-nous ce logiciel ? À quoi ressemble le quotidien de ces personnes ? Quelles sont leurs pratiques et leurs attentes secrètes ? Pour ne pas découvrir ces informations trop tard, notre rôle de QA c’est aussi de questionner au plus tôt les POs et UI/UX Designers pour connaître ces informations. 

Levons donc au plus tôt ce mystère inutile !

Une suggestion pour démarrer : en tant que QA, participez aux ateliers de connaissance de la cible. Si aucun atelier n’est prévu, suggérez l’idée et faites participer vos collègues : la qualité est un travail d’équipe, bien plus vaste que le testing seul.

Deux modèles d’atelier permettant de développer la connaissance de sa cible : la carte d’empathie et les personas. Ces modèles sont proposés en ligne gratuitement par la société Atlas Management.

L’empathie au service de projets plus sereins

Mais l’empathie s’applique de manière plus large, par rapport à l’ensemble de notre équipe, notamment les devs : n’oublions pas que notre rôle est de trouver et leur remonter des bugs dans le fruit de leur travail : la diplomatie s’impose ! Même s’il s’agit davantage de la capacité à communiquer, dans les faits réussir à comprendre comment les devs peuvent percevoir les choses aide à avoir une communication plus cordiale (“il y a un bug” vs “tu as mal codé” : merci la CNV !)

D’ailleurs, en tant que QA, nous nous attachons nous aussi au fruit de notre travail, nous connaissons donc bien les émotions que peuvent ressentir les devs quand leur travail fait l’objet de demande de changements, voire de suppression.

Chaque membre de l’équipe mérite une écoute respectueuse de ses émotions, qui n’est qu’un signal (positif ou négatif, anodin ou significatif) de la santé du projet.

Les motivations sont plus variées que ce qu’on imagine

Souvent, on pense l’empathie uniquement par rapport à l’affect : qu’est-ce que pourrait ressentir l’utilisateur ? Mais il y a aussi un aspect plus factuel, qui consiste à identifier les comportements de l’autre. On sort du ressenti, on entre dans la motivation.

Ce deuxième aspect est particulièrement utile pour les tests end-to-end. Il ne s’agit pas juste de faire un parcours et vérifier que tout se passe comme demandé. On cherche surtout à incarner une vraie personne pour reproduire ses comportements en partant de son intention initiale : quel objectif vise-t-elle ? Quelle attitude a-t-elle (par exemple users, mis-users, abusers) ? Et on voit si le cheminement est fluide et robuste.

Enfin, dans le cas des tests exploratoires on active les deux – ressenti et motivation – simultanément pour se faire une idée de l’application et trouver des dysfonctionnements de tous ordres : utilisabilité, habitudes, failles, etc.

Pour conclure

L’empathie ne se résume donc pas à une simple qualité relationnelle, mais c’est un véritable moteur de performance dans le monde du test logiciel. En se mettant dans la peau des autres – dans notre équipe ou au-delà, parmi la multitude de profils pouvant utiliser notre produit – on réinvente notre façon de concevoir, de tester, de travailler ensemble.

Reste à trouver vos moyens de développer ce super-pouvoir ! Comment procéderiez-vous ?

Comment les QA voient le monde, épisode 2 : le pessimisme (oui, mais “professionnel” !)

Le mois dernier, avec Rose Lutz de Alt QA, nous avons parlé d’une déformation professionnelle fréquente chez les QA : tout doit être précis, tout doit être carré.

Nous revenons ce mois-ci avec un nouvel épisode de “Comment les QA voient le monde”, axé sur un autre trait courant : le pessimisme !

“Tout ce qui est susceptible d’aller mal ira mal”

(“Anything that can go wrong, will go wrong”)

C’est pas nous, c’est Murphy qui le dit, dans une loi très sérieuse qui porte son nom. Elle pose comme principe que :

“S’il existe plusieurs façons de faire quelque chose et qu’au moins l’une de ces façons peut entraîner une catastrophe, il se trouvera forcément quelqu’un pour emprunter ce chemin”.

Dans la vraie vie, ce “quelqu’un” ce sera l’utilisateur final. Alors oui, c’est vrai, imaginer le pire ça casse l’ambiance, on est d’accord. Mais nous, les QA, c’est notre rôle de voir ce qui peut mal tourner, parce que si on ne l’anticipe pas, ce sera l’utilisateur final qui le fera… Et là, ça peut vraiment être une catastrophe !

Les logiciels ne sont pas des bateaux

“Pardon, mais on en reparle du Titanic ? Sans doute par excès d’optimisme (orgueil ?), il a notamment été construit avec trop peu de canots de sauvetage, pour sauver son look et parce qu’il était prétendument insubmersible. Et pourtant, le pire est arrivé : Jack est mort noyé !”

Le Titanic avait été très soigneusement conçu (avec de nombreux aller-retour avant de valider les plans). Avant d’accueillir son public, il avait également fait l’objet de nombreux tests : 

  • tests de vitesse
  • tests des portes étanches
  • tests des canots de sauvetage (sont-ils en bon état, contiennent-ils bien tout ce qu’il faut… notamment des boîtes à biscuits et des gobelets ?)
  • tests de télécommunication par télégraphie…

(Si vous voulez en savoir plus, nous vous invitons à lire cet article !)

Pourtant, si le Titanic avait été un logiciel, les QA auraient certainement refusé de dire qu’il était insubmersible. Comment apposer un terme aussi flatteur et définitif sur un système complexe ?

De plus, les QA auraient certainement imaginé des tests un peu étranges : 

  • Et si tout le monde décidait de se rendre à babord en emportant toutes ses valises ? Et en poussant tous les meubles à babord aussi ? Pendant un orage exceptionnel ? Est-ce que ça aurait une chance de faire basculer le bateau ? De casser le pont ?
  • Et si le système d’éclairage électrique tombait en panne en pleine nuit ? Une alternative pourrait-elle éclairer les couloirs et les escaliers ? Pendant combien de temps ?
  • Et si un feu se déclarait dans la cuisine ? Dans la soute ? Sur le pont ?
  • Et si le bateau croisait… imaginons… un énorme iceberg ? S’il était positionné à X mètres, sachant que le bateau navigue à X nœuds, pourrait-on le contourner ?
  • Et si on manquait de nourriture (qu’elle soit avariée, ou qu’elle tombe par-dessus bord, ou …) ?
  • Et si des pirates embarquaient à notre insu ?
  • Et si le capitaine avait une crise cardiaque ? 
  • Et si un groupe de cachalots prenait le bateau pour un jouet ?

La liste est sans fin.

Mais pourquoi tant de pessimisme chez les QA ?

Un début d’hypothèse… Ce n’est pas seulement parce que notre mission est de trouver des défauts. C’est plutôt qu’elle nous amène à déclencher des défaillances ! Le monde numérique nous permet de mettre en œuvre les scénarios les plus farfelus : en effet, dans le pire des cas, on redéploie l’environnement de test et rien n’est véritablement cassé. Notre imagination ne rencontre aucune limite tangible et on peut vraiment voir le pire arriver, en environnement de test. C’est peut-être pour cette raison que, lorsque nous revenons dans le monde physique, on continue d’imaginer les pires scénarios ; on en a vu tellement se produire, y compris de très improbables.

Difficile, donc, de baisser sa garde quand notre métier consiste non seulement à prévoir le pire… mais à le déclencher.

Le pessimisme est créatif

Nous, on se dit que c’est un peu notre capacité spéciale : celle de voir ce que les autres ne voient pas. 

Car oui, tout le monde pense toujours au “happy path”, par contre, arriver à voir les “sad paths”, c’est moins évident.

D’ailleurs, c’est aussi assez créatif d’imaginer tout ce qui pourrait (mal) se passer. Pour ça, on a aussi une technique : toujours penser à incarner 3 types d’utilisateurs différents. Les “users” (les internautes classiques), les “mis-users” (qui enchaînent les gaffes, cliquent à côté, oublient ce qu’il faut faire…) sans oublier les “abusers” (aux mauvaises intentions).

Attention, on tient vraiment à préciser que c’est un pessimisme “professionnel” !

Autant que possible, laissez-le entre votre chaise de bureau et votre clavier pro, pour ne pas sombrer dans la déprime une fois de retour à la maison. Après… il est possible que vous en rameniez un peu chez vous tout de même. Dans votre vie de tous les jours, vous vous surprendrez à porter un regard beaucoup plus soupçonneux sur les sites web et applis en tous genres. “Ma commande est-elle vraiment passée ? Pourquoi devrais-je faire confiance à ce mail de confirmation ? Ma commande est en retard… Et s’il y avait eu un micmac ? Et si on échangeait ma commande avec celle de quelqu’un d’autre ?”

Le pire, c’est que parfois, vous aurez raison. Mais vous risquez aussi de perdre vos amis si vous poussez le bouchon trop loin (qui aime les rabat-joie ?) 😀

Pour conclure

Tant que ça reste un pessimisme professionnel, qu’on garde pour le boulot, il faut le voir comme un atout, car oser regarder les risques en face c’est aussi la garantie de toujours prévoir un plan B… et donc au final de minimiser les risques !

Alors, la prochaine fois que vous croisez la route de QA un peu trop pessimistes à votre goût, souvenez-vous : on est justement là pour ça !

Comment les QA voient le monde, épisode 1 : de la précision avant tout !

Vous voulez rejoindre le métier du test et vous vous demandez à quelles déformations professionnelles vous vous exposez ? 

On vous propose, avec humour et dérision, un petit tour de la question dans une série d’articles !

Cette série a été écrite à quatre mains avec Rose Lutz, consultante QA chez Alt QA. Nous vous invitons vivement à suivre la page LinkedIn de cette société, qui contient beaucoup de contenu intéressant sur le métier du test et la qualité logicielle !

“À une vache près”, pour nous c’est pas assez précis !

Le langage courant est un tissu d’ambiguïtés. Et le problème de l’ambiguïté, c’est que c’est un nid à bugs. Les QA ont donc tendance – et même doivent – prêter une attention soutenue à ces imprécisions, et le plus en amont possible.

D’accord, mais en quoi cela peut constituer une déformation professionnelle ? Parce que notre esprit suspicieux va avoir tendance à décortiquer des affirmations et des consignes en “poussant un peu le bouchon”… Même quand il s’agit d’œuvres culturelles ! 

Vous en doutez encore ? Voici quelques exemples cinématographiques et musicaux qui nous, nous font bugger !

“Les Gremlins ne doivent pas être nourris après minuit.” 👽

Mmh… ça paraît bancal comme spécification, non ? Si je veux le nourrir à 6h du matin, c’est après minuit. Mais à 23h, c’est aussi après minuit, puisque c’est vingt-trois heures après cette heure. À partir de quand est-ce qu’on peut recommencer à les nourrir ?

“Wake me up when September ends” ⏰

Ça, c’est de la sieste ! Mais tu veux que je te réveille quand exactement ? Le 30 septembre à 23h59 ? Ou bien avant ? Mais alors quand ? Quand est-ce que tu considères que le mois de septembre commence à se terminer ? Est-ce que tu considères que le mois de septembre commence du 1er au 15, et se termine du 16 au 30 (ce qui m’autoriserait à te réveiller le 16 septembre à minuit) ?

“Do you remember on the 21st night of September” 🌙

Il s’en passe des choses en septembre ! Mais encore une fois il faut que je te demande une précision : tu veux parler de la nuit du 20 au 21, ou de celle du 21 au 22 ?

Pour conclure

Devenir QA, c’est aussi prendre le risque de regarder le monde différemment. Les phrases les plus anodines deviennent des énigmes à résoudre, et certains mots banals cristallisent notre réflexion. Ça vous fait peur ? En réalité, cela rend le monde encore plus intéressant !

Retrouvez-nous le mois prochain pour l’épisode suivant !

Au fond, à quoi bon tester ?

Quel est notre objectif, réellement, quand on teste ? La question peut sembler simpliste, mais il y a plusieurs réponses. Voici les nôtres !

Nous testons pour aider les autres

Nous aidons nos équipes clientes à détecter les anomalies au plus tôt, mais aussi et surtout à prévenir leur apparition. Cela a pour objectif et conséquence d’apporter de la sérénité dans le cadre de leur travail. Moins de bugs en production, c’est davantage de temps de travail au calme, sans stress. Et c’est dans un environnement apaisé que se développent au mieux les réflexions de fond.

Nos activités de test sont aussi bien sûr tournées vers les personnes qui utiliseront les logiciels. Nous veillons à ce que le produit soit bien fait, mais aussi à ce que ce soit le bon produit. Détecter un maximum de risques métier, en plus des risques techniques, fait partie de nos missions. Nous recherchons, également, une excellente utilisabilité : le produit doit être simple à comprendre, agencé conformément aux règles de l’art, et accessible.

Nous testons pour atteindre des objectifs stratégiques

Les tests logiciels sont cruciaux pour atteindre les objectifs de notre clientèle, quels qu’ils soient. Cela peut être le fait tenir une deadline, ou atteindre un certain niveau de qualité. Nous sommes là pour permettre de cocher les cases qu’il faut. En travaillant à augmenter la qualité des logiciels, nous contribuons également à renforcer la réputation et la compétitivité de notre clientèle sur le marché. De plus, le test permet de minimiser les risques et de maximiser le retour sur investissement pour chaque projet.

Nous testons pour bâtir des pratiques qualité robustes

Les activités que nous menons ne visent pas seulement à permettre de corriger des défauts selon une vision court-termiste. Elles visent aussi à mettre en place des pratiques qualité pérennes. En collaborant étroitement avec les équipes métier et techniques, nous participons à l’amélioration continue des processus. Les initiatives diffuses et sporadiques se structurent afin de forger des outils aptes à traverser tous les rebondissements de la vie de l’organisation : politique de test, stratégie de test, plans de test, référentiels de tests, harnais de test. Ces pratiques contribuent à développer une culture de la qualité au sein des organisations avec lesquelles nous travaillons.

Nous testons pour rapprocher les équipes

Les QA sont des profils versatiles et curieux. On s’intéresse à la fois aux détails des aspects techniques et aux aspects stratégiques de plus haut niveau. Ainsi, les tests favorisent la communication et la collaboration entre les différentes équipes impliquées dans le développement logiciel. Il est fréquent que les QA mettent de l’huile dans les rouages entre les métiers et les techniques. Des ponts sont faits pour mieux se comprendre et aller dans la même direction, en gommant les différences culturelles (langage, priorités, mode de gestion des problèmes) qu’il peut exister entre deux professions très différentes. Cette collaboration renforce la cohésion des équipes et assure que tout le monde travaille vers un objectif commun. En créant un environnement où les retours sont constructifs et où les problèmes sont résolus de manière collective, nous contribuons à des équipes plus soudées et efficaces. Good vibes !

Nous testons pour trouver ce que personne n’aurait trouvé

L’une des valeurs ajoutées de notre travail réside dans notre capacité à découvrir l’inattendu. Cela inclut les risques, les anomalies et les scénarios d’utilisation que personne n’aurait anticipés. Cela va de l’ambiguïté dans la spécification, au comportement inattendu de l’application quand elle reçoit une saisie inattendue. Grâce à notre expérience et à nos méthodes de test éprouvées, nous parvenons souvent à mettre en lumière des problèmes cachés ou des comportements imprévus qui auraient pu échapper à une analyse superficielle. Cette capacité à voir au-delà des évidences est cruciale pour garantir la robustesse et la fiabilité des systèmes sur lesquels nous travaillons.

Nous testons pour faire gagner du temps

Respecter les délais est essentiel dans tout projet. Les tests logiciels aident à éviter les retards imprévus en identifiant les problèmes tôt dans le cycle de développement. Cela permet aux équipes de corriger les défauts rapidement avant qu’ils ne deviennent trop coûteux ou trop complexes à résoudre. En intégrant les tests de manière continue, nous permettons à nos clients de maintenir leur calendrier et de livrer des produits de qualité dans les temps impartis.

Le test ne doit pas constituer un goulot d’étranglement, mais un outil pour fluidifier toute la chaîne de production logicielle.

Nous testons pour éviter les catastrophes

Nos tests jouent un rôle clé dans la prévention des problèmes. Qu’il s’agisse d’une application bancaire, d’un service administratif en ligne ou d’une plateforme de commerce électronique, un défaut logiciel peut avoir des conséquences graves, allant de pertes financières à des atteintes à la sécurité des utilisateurs. En garantissant que chaque module fonctionne comme prévu, nous contribuons à protéger la société contre les pires scénarios possibles.

Nous testons parce que c’est marrant de tester

Enfin, même si les activités de test logiciel peuvent paraître un peu fastidieuses vues de loin, elles peuvent aussi être une source de plaisir, d’enthousiasme et de créativité. Trouver des anomalies, comprendre leur origine et voir les systèmes réagir de manière inattendue peut être fascinant ; c’est un défi intellectuel à part entière. Chez Hightest, nous cultivons une culture où l’apprentissage et l’expérimentation sont encouragés. La satisfaction de résoudre des problèmes complexes et de contribuer à des produits de haute qualité apporte une grande motivation et du plaisir à notre équipe.

Pourquoi cet article ?

Un peu de contexte

La Nouvelle-Calédonie traverse ces derniers temps une période très sombre. C’est dans ce contexte que nous avons écrit cet article.

Notre société Hightest est basée en Nouvelle-Calédonie. Si la plupart de ses effectifs sont originaires de métropole, c’est bien dans le tissu économique calédonien qu’elle s’inscrit. Son fondateur a été à l’origine des premiers projets d’automatisation des tests sur le territoire, au début des années 2010. Née en 2014, elle a traversé, main dans la main avec sa clientèle, les différents événements de la vie du territoire. Elle a accompagné les entreprises dans le profond changement professionnel qu’a été le développement de l’agilité. Pendant les années covid, elle a connu le confinement et la progression du télétravail sur un territoire qui y était encore peu accoutumé. Elle a vécu des moments clés de l’histoire récente de la Nouvelle-Calédonie, jusqu’à maintenant. Cette année, nous fêterons nos 10 ans d’existence.

Le plus gros de la crise sécuritaire semble passé, du moins c’est ce que nous espérons. Nos locaux ont rouvert dès la semaine du 27 mai, nous avons notamment pu assurer une formation en présentiel. Nos missions se poursuivent.

Le test en perspective

Durant les événements violents et destructeurs, combien anecdotiques nous ont semblé nos préoccupations habituelles. La pyramide de Maslow, qui hiérarchise les besoins, nous rappelle que notre activité n’est a priori pas essentielle à la survie immédiate d’une personne en danger. Certains membres Hightest ont donné de leur personne en surveillant leur quartier pendant des nuits entières. Ce travail bénévole a assuré la sécurité physique, mais aussi l’apaisement émotionnel, du voisinage. Mais c’était un travail citoyen, et non un travail de QA. Car l’espace de quelques jours, nous n’étions plus des QA, nous étions simplement des humains et nous avions peur.

Les événements récents nous rappellent que la qualité logicielle est une préoccupation de personnes en paix. Inutile de convoquer des exemples extrêmes : nous savons que la qualité logicielle est garante de la sécurité des industries, du bon fonctionnement des véhicules ou encore des équipements de santé de pointe. Cependant, il est très difficile de réfléchir aux problèmes pouvant affecter un e-shop en construction quand on entend des détonations de toutes parts et qu’une partie de notre cerveau reste occupée à se demander comment constituer un stock d’eau au cas où le réseau serait endommagé.

Nous nous tournons vers l’avenir

Allons-nous pour autant changer de métier ? Certainement pas 🙂 Nous croyons fermement à l’importance de notre mission. Nous voulons simplement rappeler, et nous rappeler, les raisons pour lesquelles nous faisons ce que nous faisons.

Le calme n’est pas encore revenu dans tous les quartiers, et l’ambiance reste tendue dans plusieurs zones du Grand Nouméa. Toutefois nous poursuivons nos activités et gardons le cap.

Nous remercions toutes les personnes qui s’engagent professionnellement ou bénévolement ces derniers temps pour protéger les vies et les biens, porter assistance à qui en avait besoin, et déployer une généreuse solidarité qui donne énormément d’espoir pour la suite.

C’est également avec beaucoup de gratitude que nous avons découvert tous les messages de soutien de la part de nos homologues en métropole et ailleurs. Vos mails et DM nous ont permis de sortir temporairement de notre isolement.

Une chose nous fait également chaud au cœur, c’est de continuer à recevoir des candidatures et des confirmations d’intérêt alors même que nous pensions que le territoire serait moins attractif après cela. Ce n’est pas le courage de ces personnes que nous saluons, c’est leur pragmatisme. Elles ont su continuer de voir, derrière la situation de crise, le territoire magnifique et riche d’opportunités qu’était, est et restera la Nouvelle-Calédonie.

Ce n’est que le début !

Comment on atterrit dans le test

En septembre 2022, nous vous avons proposé 15 histoires de reconversion dans le test logiciel.

Suite au succès de cet article, nous avons décidé de collecter de nouveaux récits de reconversion ! Les témoignages se suivent et ne se ressemblent pas. Le fil rouge est de suivre ses ambitions et de croire en sa capacité à mettre à profit ses compétences ainsi que ses expériences passées.

Une fois de plus, nous souhaitons bon courage à toutes les personnes qui s’engagent sur ce chemin. C’est une belle carrière dans le test qui s’offre à vous !

Cerise sur le gâteau, cet article vous permettra d’en savoir plus sur quelques profils Hightest issus d’une démarche de reconversion ! Vous reconnaîtrez également des noms du monde du test qui vous seront familiers 😉

Sommaire

  1. Un océan de qualité, avec Alexandrine Philip Brutel
  2. Le goût du test, avec Nancaidah Touré-Chauvin
  3. Serial reconverter, avec Josselin Buisson
  4. De la recherche… à la recherche (de la qualité), avec Olsen Rainness Mouloubou
  5. Comment faire feu de tout bois, avec Jordan Sorvas
  6. Du marketing au testing, avec Rémy Albinet
  7. L’ambition avant tout, avec Vladimir Fouillade
  8. De l’autre côté du miroir, avec Dorian Misser
  9. Many similarities indeed, avec Valentine Lange

Un océan de qualité

Alexandrine Philip Brutel a rejoint Hightest en début d’année 2023. La passion de la qualité l’anime, et ses pratiques prennent leur source dans une longue expérience passée dans un tout autre domaine, celui de la biologie marine.

Mon parcours professionnel est une aventure passionnante marquée par un changement audacieux. Mon amour inné pour les profondeurs océaniques m’a initialement conduite vers le monde fascinant de la biologie marine. Le vaste océan était mon terrain de jeu, et j’ai plongé tête la première dans l’étude des créatures mystérieuses qui peuplent ses eaux.

Les années que j’ai passées dans le domaine de la biologie marine ont été riches en découvertes et en émerveillement. J’ai pu observer les coraux multicolores, étudier les comportements complexes de divers vertébrés et invertébrés, et scruter les écosystèmes marins fragiles avec un sens de l’admiration renouvelé à chaque instant. Cela m’a conduite tout droit à étudier les impacts néfastes des pollutions d’origines diverses, métaux lourds, substances chimiques et pharmaceutiques jusqu’aux changements climatiques, de plus en plus perceptibles et dévastateurs sur les océans et notre environnement tout entier. Mon travail n’était pas seulement une carrière, mais une véritable passion.

Cependant, comme les courants marins en perpétuel mouvement, ma vie a également pris une direction nouvelle et inattendue. Les écueils du monde de la biologie marine, tels que les contraintes budgétaires et les défis logistiques, s’accompagnant du manque de missions pérennes, m’ont obligée à prendre du recul et à me projeter dans une autre direction. J’ai réalisé que mes compétences et mon esprit analytique pourraient être appliqués dans d’autres domaines, et c’est ainsi que je me suis aventurée dans le domaine du test logiciel.

Un diplôme d’ingé en agro et 2 masters en poche m’ont permis de rejoindre une filière en génie logiciel sous un format court mais percutant, puis une POEC en test logiciel. Ma reconversion a été facilitée par de bons formateurs qui ont su me montrer que mes qualités en bio marine seraient essentielles et transposables dans le monde du logiciel. Mon expérience en biologie marine m’a dotée d’une attention méticuleuse aux détails, des qualités essentielles pour garantir la qualité des logiciels sur lesquels je travaille.

Ce changement de cap n’a pas été sans défis, mais chaque obstacle a été une opportunité de croissance. Mon passé en biologie marine m’a appris à être adaptable et résiliente, des traits de caractère qui se sont révélés inestimables dans le monde du test logiciel en constante évolution.

Ainsi, mon parcours professionnel est une fusion harmonieuse de ma passion pour la biologie marine et ma nouvelle expertise dans le test logiciel. Bien que les océans ne fassent plus partie de mon quotidien professionnel, leur esprit d’exploration et de découverte continue à guider chacun de mes pas. Mon parcours est la preuve vivante qu’il n’est jamais trop tard pour se réinventer et pour trouver de nouvelles façons d’appliquer nos talents uniques.

Mon parcours est la preuve vivante qu’il n’est jamais trop tard pour se réinventer et pour trouver de nouvelles façons d’appliquer nos talents uniques.

Alexandrine Philip Brutel

Le goût du test

Nancaidah Touré-Chauvin est à la tête de l’excellent podcast Qalisty. Elle est passée, elle aussi, par un chemin de reconversion, qu’elle nous confie aujourd’hui.

À l’origine, j’étais partie vers l’hôtellerie-restauration parce que j’adore manger. C’est vraiment une passion. Donc je voulais m’aventurer dans ce secteur dès le collège. Je m’imaginais pâtissière.

Convaincus qu’un parcours académique m’amènerait plus loin, mes parents ont mis leur véto et m’ont poussée en filière généraliste. J’ai donc passé un bac en sciences économiques et sociales (à l’époque ça s’appelait comme ça, je ne sais pas si c’est toujours le cas). Une fois cette étape franchie, j’ai continué en école hôtelière, avec toujours cette envie de me rapprocher de la gastronomie. Très vite, j’ai constaté que mon niveau de passion ne faisait pas le poids face aux contraintes du secteur.

À l’époque, j’habitais en banlieue éloignée et me levais à 4h30 presque tous les week-ends pour aller travailler sur Paris. Après avoir bossé un peu à gauche, à droite, dans des hôtels et des restaurants, en parallèle de mes études, je me suis dit que je n’allais peut-être pas faire ça pendant 40 ans. Même si le master que j’ai poursuivi par la suite me permettrait d’accéder à des postes d’encadrement, je voyais venir le moment où j’en aurais marre des horaires décalés et des troubles musculosquelettiques.

J’ai effectué une licence et master en alternance, ce qui m’a donné l’occasion de découvrir le monde de la restauration collective. Encore une fois, j’y ai appris beaucoup, mais ça m’a confirmé que je devais changer de secteur rapidement. Contrairement à ce qu’on pourrait croire, je pense qu’on est nombreux à passer par une traversée du désert à la fin de nos études, à se demander si les 3, 4, 5, parfois 8 années qu’on vient de passer à se spécialiser sont vraiment pertinentes. On suit la voie empruntée par défaut mais ce n’est que reculer pour mieux sauter.

Je tenais un blog à l’époque sur lequel je parlais de restaurants dans lesquels j’avais été. Je l’ai tenu pendant 4, 5 ans. J’étais très attirée par tout ce qui a trait à internet (forcément notre génération [Y] passe beaucoup de temps sur les réseaux sociaux) et je me suis dit pourquoi pas aller vers quelque chose comme ça qui allierait médias technologiques et ce pour quoi j’ai été formée, donc l’hôtellerie-restauration. Me voilà donc en recherche de poste dans la foodtech.

J’ai postulé dans une start-up qui était à l’époque un Deliveroo pour entreprises. Et j’ai été prise. Un an plus tard, le covid est arrivé, licenciement économique.

De là, les choses se sont enchaînées. J’ai suivi un bootcamp pour apprendre à coder puis j’ai suivi une formation en test (Fitec). Je ne connaissais pas le métier mais m’orienter dans ce secteur est clairement une des meilleures décisions que j’ai prises. Si bien que j’ai décidé de créer un podcast pour dire au monde que le test méritait d’être vu et reconnu ;).

Contrairement à ce qu’on pourrait croire, je pense qu’on est nombreux à passer par une traversée du désert à la fin de nos études, à se demander si les 3, 4, 5, parfois 8 années qu’on vient de passer à se spécialiser sont vraiment pertinentes.

Nancaidah Touré-Chauvin

Serial reconverter

Désormais testeur automaticien et développement RPA, le parcours de Josselin Buisson est un exemple par excellence de la valeur ajoutée d’un parcours varié dans une carrière de QA.

Quand on ajoute beaucoup de cordes à son arc 😀

Je commencerais par une impression, celle d’avoir été testeur dès mon plus jeune âge… Je m’explique :

J’ai commencé à me poser beaucoup de questions à l’école : quelles études, pour quel métier, pour quelle satisfaction ?

Ne voulant pas m’embarquer pour plusieurs années d’études et me brider à un seul métier sans savoir si celui-ci me plairait, je me suis donc contenté d’un humble bac +2 dans la comptabilité pour très vite essayer (tester ?) différents métiers.

Avec un premier poste dans la comptabilité histoire de faire suite à ces courtes études, j’ai vite été lassé et commencé quelques projets en parallèle.

D’abord, une première expérience dans la restauration avec la tentative d’ouvrir mon propre restaurant, en partenariat avec un ami cuisinier (projet non abouti car appelé pour participer à l’émission Top Chef 2016 – Xavier P).

Ensuite, une seconde dans le massage et le bien-être puis dans le coaching sportif, toujours en parallèle de mon premier métier de comptable.

Après ces premiers « tests », j’ai définitivement quitté la comptabilité pour me reconvertir une première fois en tant que cadre transport à la SNCF. Beaucoup de choses à découvrir, métier très intéressant mais ne me correspondant pas pour diverses raisons, j’ai finalement tenté une ultime reconversion vers les métiers de l’IT. Jusqu’à il y a peu inaccessibles car pas d’expérience ni de diplôme et encore moins l’envie de recommencer des études d’ingénieur à presque 30 ans… je me suis donc retroussé les manches pour apprendre quelques langages et développer des sites web en autodidacte. Je voulais acquérir quelques bases afin de les ajouter à mes précédentes expériences et avoir un peu plus de chance d’accéder au monde de l’informatique. Par chance, c’est à ce moment-là que Pôle Emploi m’a contacté et proposé une reconversion au sein de l’EQL en tant que Testeur + Automaticien de test.

Plutôt dubitatif au démarrage car il s’agissait d’un métier assez nouveau en France (peu de REX en dehors des fameux testeurs de jeux vidéo), j’ai assez rapidement pu faire le lien avec mes expériences passées et ce nouveau métier.

Voici comment celles-ci viennent aujourd’hui nourrir ma pratique du test :

  • Comptabilité : rigueur, reporting et recherche d’anomalies comptables
  • Restauration : tester des ingrédients et recettes, suivre rigoureusement une recette et vérifier un résultat attendu (mmmh, c’est bon !)
  • Bien-être et sport : analyse du corps et de l’esprit, détecter les maux et proposer une solution pour les soulager ou un programme pour améliorer son quotidien.
  • Transport : aussi rigoureux que la comptabilité, le droit à l’erreur est proche de 0 car la vie des passagers est entre nos mains. Suivi de processus sensibles, mesures à prendre en cas d’urgence, support « utilisateur » (passagers et conducteurs)

Je vous épargne les nombreuses autres expériences que j’ai pu faire en tant que job d’été ou « au black » durant ma jeunesse car principalement dans la restauration, déjà cité précédemment.

C’est en grande partie grâce à l’EQL et leur accompagnement que j’ai pu faire le parallèle avec mes précédentes expériences. En effet, dès l’arrivée dans cette école de reconversion, c’est la première chose à travailler et mettre en avant face aux futurs recruteurs.

Par la suite, j’ai très rapidement évolué dans les métiers du test. En commençant par du fonctionnel, je suis passé à l’automatisation puis à la formation. À ce jour, j’ai l’honneur d’être partagé entre des clients et mon ancienne école de reconversion pour laquelle je suis aujourd’hui formateur. Mon poste actuel est donc à l’image de ma carrière : hybride et très varié !

C’est en grande partie grâce à l’EQL et leur accompagnement que j’ai pu faire le parallèle avec mes précédentes expériences. En effet, dès l’arrivée dans cette école de reconversion, c’est la première chose à travailler et mettre en avant face aux futurs recruteurs.

Josselin Buisson

De la recherche… à la recherche (de la qualité)

Dans son quotidien de QA, Olsen Rainness Mouloubou met à profit l’exigence qu’il a acquise lors de son passé de chercheur.

Je suis docteur en chimie, j’ai ensuite réalisé une reconversion dans le Cobol puis je me suis lancé en autodidacte dans le test (fonctionnel, non fonctionnel, automatisation). Je peux donc dire que j’ai toujours été dans le monde de la qualité, qualification… Le monde de la recherche est peu comme le monde du test, il faut donner aux « clients » un produit sans problème.

Mes expériences passées m’ont aidé à développer les compétences suivantes :

  • Adaptabilité : en effet, on ne teste pas de la même manière un projet, et surtout avec les avancées actuelles il faut évoluer pour que le métier du test ne disparaisse pas.
  • Analyse : un peu comme dans la recherche, il faut savoir tirer l’essentiel d’une campagne de test.
  • Écoute
  • Travail en équipe
  • Dépassement de soi.

Le monde de la recherche est peu comme le monde du test, il faut donner aux « clients » un produit sans problème.

Olsen Rainness Mouloubou

 

Comment faire feu de tout bois

Jordan Sorvas fait du test depuis 2020 ; il était auparavant dans le domaine bancaire.

Mon ancien poste : stagiaire analyste crédit sur le risque de contrepartie à la Société Générale.

Avant je cherchais à détecter les découverts et les impayés, maintenant je cherche à détecter les bugs.

Avant j’avais une date limite avant de remettre des rapports trimestriels sur les risques, maintenant ça m’aide à tenir des délais, et à adapter mon langage et mes mots en fonction de mes interlocuteurs.

Au-delà de ça, deux expériences me servent :

Les voyages

Ils m’ont permis d’essayer différentes façons pour me faire comprendre, et de considérer de nouvelles cultures.

Très utile lorsque je dois présenter des résultats à des développeurs, chefs de projets, testeurs manuels, AMOA, product owner, car je n’adopte jamais les mêmes termes selon mes interlocuteurs.

Apprendre constamment de nouvelles choses (livres, blogs, vidéos)

De la maternelle au Master 2, j’ai toujours eu à apprendre, même en dehors de mes cours. Maintenant c’est au tour du test !

Avant j’avais une date limite avant de remettre des rapports trimestriels sur les risques, maintenant ça m’aide à tenir des délais, et à adapter mon langage et mes mots en fonction de mes interlocuteurs.

Jordan Sorvas

Du marketing au testing

Travaillant précédemment dans le référencement, Rémy Albinet a pu ensuite mettre à profit de précieux soft skills dans le domaine du test logiciel.

Sorti d’une formation web marketing, je me suis orienté plus naturellement sur l’aspect référencement de cette discipline. La particularité du référencement est qu’il y existait 2 grandes disciplines : naturelle (SEO) et payante (SEA).

Ces 2 disciplines requièrent certaines compétences qui m’ont grandement servi lors de ma reconversion dans le métier du test logiciel : l’esprit critique, l’esprit d’analyse, l’adaptabilité, la connaissance de son environnement et la communication.

Esprit critique et d’analyse

En référencement, notamment en agence, on rencontre souvent des clients ayant déjà des sites en lignes et ou de campagnes en ligne, il faut donc prendre suffisamment de recul pour pouvoir analyser et identifier les points d’amélioration et les défauts existants.

Connaissance de son environnement & adaptabilité

Après avoir identifié les points d’améliorations et défauts existants, on doit pouvoir être capable de proposer des axes d’améliorations, en fonction de différents paramètres et notamment de l’environnement (marché, budget, volonté/objectif du client, concurrence, réglementation…)

Communication

L’un des aspects les plus importants, car il s’agit de présenter à une personne ne parlant pas le même langage (aspect technique/métier VS attente/méconnaissance client), les tenants et les aboutissants des actions à mettre en place et surtout expliquer que l’on ne peut pas être premier sur Google en 2min ^^.

Ces axes m’ont grandement servi lors de ma reconversion et surtout lors de ma première prise de poste, en tant que testeur au sein d’une équipe agile. Et ils me servent toujours actuellement.

En tant que testeur, aujourd’hui j’utilise mon esprit critique et d’analyse, pour challenger les définitions fonctionnelles et le développement d’une feature/appli/interface… La connaissance de l’environnement et l’adaptabilité, afin de pouvoir proposer des cas de tests répondant le plus possible aux attentes de l’utilisateur final et aux possibilités d’utilisations par ses derniers. Et la communication évidemment car dans tous les cas c’est essentiel lorsque l’on travaille en équipe, que ce soit en agilité ou pas, si on veut faire de la qualité.

En tant que testeur, aujourd’hui j’utilise mon esprit critique et d’analyse, pour challenger les définitions fonctionnelles et le développement d’une feature/appli/interface…

Rémy Albinet

L’ambition avant tout

Vladimir Fouillade a démarré sa carrière dans le journalisme de presse quotidienne régionale.

Je n’ai qu’un bac validé mais l’impression d’avoir 5 vies d’expérience concrète derrière moi. Le métier du test ne s’est jamais résumé pour moi à un intitulé de poste : c’est simplement la promesse mouvante de la qualité. […] La clé c’est l’adaptabilité, la curiosité et la souplesse au sens large. Il faut être capable de savoir de quoi on est capable et ce dont on a envie.

Le métier du test ne s’est jamais résumé pour moi à un intitulé de poste : c’est simplement la promesse mouvante de la qualité.

Vladimir Fouillade

De l’autre côté du miroir

Dorian Misser a rejoint la team Hightest en décembre 2023, à l’issue d’une reconversion dans le domaine du test logiciel. Avant cela, il a créé une entreprise dans le domaine du sport. Il revient sur un moment clé de son passionnant parcours d’entrepreneur.

En 2020, mon frère et moi avons pris la décision de nous lancer dans l’entrepreneuriat avec une idée assez simple : permettre aux triathlètes de découvrir des équipements innovants au service de leur pratique.
Nous avons donc traduit cette idée dans une box aux dimensions d’une boîte à chaussure envoyée tous les deux mois, achetable sur internet via un abonnement ou une carte cadeau. C’est lors de la création de notre site internet que j’ai eu ma première interaction avec le test logiciel.

En effet, lors du processus de création du site internet, nous avons pu proposer notre vision tout en faisant confiance à la compétence technique du prestataire pour réaliser le meilleur site web. Et c’est lors de la livraison de ce dernier que nous avons pu découvrir la nécessité d’une stratégie de test au service du produit et par extension du client final.

Pour résumer voici la liste des conseils que j’aurais aimé avoir avant le développement du site internet :

  • La création d’une base d’exigences exhaustive pouvant être challengée et une meilleure compréhension de ces dernières permettent une relation plus apaisée entre les parties prenantes du projet ;
  • Les échanges récurrents lors de l’ensemble du processus de développement peuvent sembler être une perte de temps sur la durée du projet mais ils se ressentent positivement sur la qualité finale du produit ;
  • La nécessité d’avoir la possibilité de tester tôt dans le projet pour prévenir les anomalies majeures ou bloquantes au plus tôt dans le développement.

Cette expérience me permet aujourd’hui d’anticiper ce genre de problèmes, tout en développant mon empathie envers les acteurs métiers, vu que j’ai moi-même déjà été à leur place.

C’est lors de la création de notre site internet que j’ai eu ma première interaction avec le test logiciel.

Dorian Misser

Many similarities indeed

Valentine Lange, avant d’être testeuse, était traductrice.

La traduction nécessite de faire preuve de beaucoup de polyvalence (spoiler, j’adore ça !), entre les compétences linguistiques et techniques nécessaires, les recherches terminologiques, la connaissance des cultures et des langues sources et cibles. C’est cet aspect multitâche et adaptatif que je retrouve et que j’apprécie tout particulièrement dans le métier de testeuse. Il y a bien sûr une dimension technique propre à chacune de ces deux spécialités, la linguistique et l’informatique, qui requièrent des compétences spécifiques, mais on est amené à rencontrer des situations, des applications et des mécaniques variées.

Ces deux métiers exigent aussi une grande curiosité et une ouverture d’esprit. Il convient d’effectuer de nombreuses recherches et explorations pour nourrir ses choix et ses réflexions ainsi que pour enrichir son expérience. De l’organisation, de la rigueur sans oublier une touche de créativité s’avèrent être des qualités essentielles. Il me paraît important de développer ses capacités d’analyse et de réflexion pour s’adapter au mieux à la situation rencontrée et pour répondre à la demande exprimée. J’ai aussi appris à savoir faire preuve de flexibilité et à m’adapter aux différents outils, aux divers produits, aux multiples clients…

La communication représente un autre point commun important entre ces deux professions. J’ai acquis grâce à la traduction une bonne aisance rédactionnelle, qui me sera très utile dans le métier de testeuse. En effet, la lisibilité, l’argumentation et la clarté constituent des éléments indispensables à la mise au point de cas de tests et de reportings efficaces.

Je suis ravie d’avoir trouvé une nouvelle carrière qui me permet de réutiliser bon nombre de compétences et de qualités développées depuis de nombreuses années, et qui correspond tout autant à ma personnalité 🙂

Valentine Lange

Conclusion

La diversité des profils est l’une des grandes richesses du monde du test logiciel. Votre vie professionnelle vous a apporté de nombreuses compétences utilisables dans un grand nombre de métiers, à vous de vous essayer à cette profession si elle vous attire ! On vous attend !

Devenir QA en Nouvelle-Calédonie, est-ce pour vous ?

Une aventure qui demande réflexion

Venir travailler en Nouvelle-Calédonie, quand on vit à l’autre bout du monde, ce n’est pas une petite décision.

Chez Hightest, la majorité d’entre nous vivait en France hexagonale avant d’intégrer l’équipe. Nous connaissons donc les différentes questions et dilemmes qui s’imposent quand on se projette dans cette nouvelle vie. Et c’est pour cette raison que nous créons des contenus pour aider à mieux appréhender le quotidien dans ce bel archipel !

NB : nous allons animer un nouveau webinar sur ce sujet le 20 décembre 2023 à 22h15 heure de métropole. Inscriptions ici : https://app.livestorm.co/hightest/carriere-informatique-noumea-osez-le-grand-saut

Quelques ressources pour se projeter

Webinar 2023

Nous vous proposons un webinar tout neuf, daté de juillet 2023, qui vous permettra d’en savoir davantage sur notre quotidien de QA. Sous forme de questions/réponses avec Jean-François Fresi, cette intervention a permis également de répondre à des questions posées en live.

Merci à Werin Group qui nous a offert cette opportunité !

Webinar 2020

Un peu plus vintage, nous vous proposons également de visionner ce webinar plus généraliste que nous avons proposé en 2020 avec Laurent Marchois (Atlas Management) et Vincent Lavergne (Tealforge). Nous y évoquions en détails pas mal d’aspects de la vie calédonienne et du monde de l’IT calédonien. Certains passages ne sont plus d’actualité (nous parlions notamment du Covid !), mais la plupart des éléments restent valides.

Astuce : utiliser les timestamps (présents dans le premier commentaire) afin de naviguer vers les passages qui vous intéressent le plus !

Article de 2020

Nous vous proposons également de vous plonger dans cet article de 2020, où nous racontions notre quotidien de QA un peu plus en détail.

Bon visionnage, bonne lecture… et bonne réflexion ! 🙂🌴

Et si vous souhaitez obtenir davantage d’informations, nous vous invitons à laisser un commentaire ou à nous contacter directement sur LinkedIn.

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Crédit image : Midjourney

Journée du test logiciel 2022

5 bonnes raisons d’aller à la JFTL l’année prochaine !

Ce mois-ci, pour la première fois depuis des années, un membre de notre société a eu la possibilité de se rendre à la JFTL, la Journée Française du Test Logiciel. Une belle découverte pleine de surprises, de fun et de qualité !

Quelques éléments à partager si vous voulez vous convaincre (ou convaincre vos collègues !) d’y aller l’année prochaine !

 

1. Des conférences de qualité

C’est peut-être, et sans surprise, l’aspect le plus connu et le plus recherché de la JFTL : la ribambelle de conférences centrée sur le métier du test.

La programmation, qui fait l’objet d’une sélection exigeante, est à la hauteur de ce qu’on peut espérer de l’événement QA français le plus réputé. Nous ne rentrerons pas dans l’exercice vain de résumer les contenus de ces belles interventions, d’autant que leurs supports seront prochainement disponibles sur le site du CFTL (dans l’onglet « Archives » de l’espace JFTL). Toutefois, saluons la diversité de ces conférences, illustrée par la keynote inaugurale de Bernard Rulmont, psychologue clinicien, qui a parlé du stress et de comment l’apprivoiser dans un contexte agile.

Journée Française du Test Logiciel - 5 bonnes raisons d'y aller - keynote inaugurale de Bernard Rulmont 6 - Stress en agilité

 

Notons aussi l’émergence d’un sujet brûlant : la responsabilité environnementale du numérique, et les manières d’en tenir compte dans le métier du test.
Via un espace communautaire en ligne (Congreet) il était possible d’attribuer des notes aux conférences, et c’est celle de Nicolas Laigle et Antonio Ferreira « L’importance croissante des tests automatisés pour l’accessibilité numérique » qui a remporté le gros lot, félicitations à eux !

 

2. La Journée des Tutoriels

La JFTL est, selon la tradition, précédée d’une journée plus studieuse, la Journée des Tutoriels. Deux sessions de 3 heures, une le matin et l’autre l’après-midi, pour prendre le temps de se plonger dans un sujet.

Cette année, nous avons découvert avec plaisir deux solutions de la société Smartesting, Gravity et Yest, respectivement des outils de shift-right et shift-left testing. Le premier permet de générer des scénarios de tests automatisés à partir des usages réels constatés en environnement de production. Le deuxième est un outil de MBT (Model-Based Testing), qui s’intègre notamment avec Jira, et qui est pensé pour favoriser la clarté des spécifications et, ce faisant, la co-construction des tests avec les responsables produits.

La Journée des Tutoriels est un moment où l’on peut notablement monter en compétences sur des sujets proches de nos problématiques quotidiennes, tout en se préparant en douceur à l’effervescence du lendemain.

3. Un nombre invraisemblable de QA

1300 pros de la qualité dans un même lieu ! Ça fait rêver et c’est véritablement enthousiasmant. Il n’y a bien sûr pas le temps de parler à tout le monde, mais il y a de fortes chances que vous croisiez des personnes avec qui vous avez déjà échangé sur les réseaux (par exemple sur LinkedIn, dans le groupe Le métier du test).

C’est assez magique de découvrir en 3D les personnes que nous avons eu l’occasion de lire et d’entendre seulement à distance jusqu’alors ! La conversation se poursuit naturellement, avec la même spontanéité que si on s’était déjà rencontrés plusieurs fois auparavant.

Nous qui utilisons Squash TM au quotidien depuis des années (vous savez, ce super outil de gestion des tests !), c’était par exemple un plaisir de mettre des visages sur des noms de personnes que nous croisions régulièrement sur le forum de cet outil.

 

4. Des surprises à gogo dans les stands

Véritable « village du test », l’espace consacré aux stands invite à la discussion à bâtons rompus.
Quel plaisir à l’occasion de cette édition de voir autant de jeux au sein des stands ! Le jeu « 1001 tests » du stand Sogeti, le jeu « Agility maturity cards » d’Agilitest, le burger quiz du stand Ausy… La gamification et les serious games sont désormais des outils incontournables de notre métier, et ces indices le démontrent bien.

Journée Française du Test Logiciel - 5 bonnes raisons d'y aller - jeu « 1001 tests » du stand Sogeti

Cette JFTL était aussi l’occasion de découvrir le dernier livre du CFTL, consacré à l’automatisation des activités de test.
Malgré l’affluence, le lieu est si bien organisé qu’il est toujours possible de s’entendre, et de « vraies » conversations peuvent avoir lieu. Ce qui nous amène à la 5ème bonne raison d’aller à la JFTL !

5. Un lieu d’exception

Le Beffroi de Montrouge est un lieu d’accueil parfait ; malgré le nombre important de participants, il y a toujours suffisamment d’espace pour se sentir à l’aise, pas de sentiment de surnombre. Un vestiaire à l’entrée permet de déposer sa valise, ce qui est bien pratique lorsque l’on vient de l’autre bout de la France… ou du monde !

Légèrement à l’extérieur de Paris, ce lieu est parfaitement accessible grâce à un métro tout proche, et sa position un peu excentrée permet de trouver à proximité des hébergements à coût raisonnable, et d’avoir le plaisir de venir à pied.

Ces détails un peu anecdotiques ne viennent que renforcer le plaisir d’assister à un événement parfaitement rôdé, aussi utile qu’agréable.

Bref, pour toutes ces raisons, nous recommandons vivement d’assister à la JFTL. Et pour prolonger le plaisir, nous vous invitons à découvrir ses coulisses sur le blog de la Taverne du Testeur !

A bientôt !

 

Journée Française du Test Logiciel - 5 bonnes raisons d'y aller - Iman Benlekehal, Benjamin Butel, Dimitri Doye, Zoé Thivet

Un échantillon de la « planète test ». De gauche à droite, d’Ouest en Est : Iman Benlekehal, Directrice Expert en Assurance Qualité au Canada, Benjamin Butel, Coach Testing à Rennes, Dimitri Doye, Expert technique Tosca à Lille, et Zoé Thivet, Ingénieur test applicatif à Nouméa (Photo prise par Yannick Cum).

La Nouvelle-Calédonie est peut-être loin de chez vous, mais nous sommes toute l’année accessible sur notre page LinkedIn 🙂

Webinar : Travailler dans l’IT en Nouvelle-Calédonie, c’est comment ?

Un échange exceptionnel en vue !

Il y a quelques mois, nous évoquions notre quotidien en tant que QA en Nouvelle-Calédonie. Une fois de plus, nous souhaiterions donner un coup de projecteur à ce territoire, où notre société est ancrée depuis maintenant 5 ans. Cette fois-ci, nous dépasserons le périmètre du test logiciel, pour aborder sous forme de webinar l’écosystème IT global calédonien. Vous y rencontrerez aussi nos partenaires Atlas ManagementTealforge ainsi que nos invités ; ensemble nous couvrirons les domaines du développement, de la gestion de projet, de la qualité logicielle, du coaching agile et de l’UX.

Cet échange est un événement rare et nous vous invitons vivement à y prendre part !

Au menu de ce webinar

Ce webinar sera l’occasion pour vous de découvrir différents aspects du monde de l’IT en Nouvelle-Calédonie, ainsi que de poser toutes vos questions.

Projets, technologies, opportunités, cadre légal, emploi local, ambiance au travail, niveau de vie… préparez vos questions liées à la vie pro, sachant que nous évoquerons aussi les aspects plus personnels comme l’emploi des conjoints, le rythme scolaire, les vacances, le coût de la vie, le climat et tous les autres sujets qui vous tiennent à cœur.

La Nouvelle-Calédonie est un territoire attractif à de nombreux points de vue. Mais nous ne parlerons pas ici des plages de rêve ni de la douceur de vivre au milieu du plus beau lagon du monde…

L’écosystème IT calédonien est en pleine effervescence, et des talents sont requis tous domaines confondus. Le lancement en 2020 de la French Tech Nouvelle-Calédonie a d’ailleurs mis en lumière la profusion de projets innovants qui caractérise le territoire. Plus que jamais, poursuivre sa carrière en Nouvelle-Calédonie représente une opportunité à saisir.

En un mot : on n’attend plus que vous !

Inscription au webinar

Les inscriptions sont d’ores et déjà ouvertes ; vous pourrez prendre part à l’événement à condition de remplir le formulaire suivant.

La date à retenir : mercredi 16 décembre à 21h heure française.

Le replay du webinar

Le webinar est désormais passé… et il est possible de le revoir à volonté ! Bon visionnage !

Les bugs lugubres d’Halloween

Connaissez-vous le site This Person Does Not Exist ? Ce service minimaliste propose à chaque rechargement de page une photo de personne générée automatiquement. La technique ? Un réseau antagoniste génératif : un dispositif composé de 2 réseaux qui s’affrontent à un jeu bien particulier. Le réseau A génère une image ressemblant à un être humain, et le réseau B, en se basant sur son apprentissage, essaye de deviner s’il s’agit d’une image générée ou d’une vraie photo de personne. Les images générées ayant trompé le réseau B sont ainsi susceptibles de tromper aussi un oeil humain. Le code est disponible en open-source.

Regarder ces portraits est une expérience aussi impressionnante que dérangeante ; comment ne pas ressentir de sympathie envers ces personnes imaginaires, qui arborent toutes un sourire jovial ?

Il serait presque tentant de croire que ces images n’ont pas été générées et représentent bel et bien et personnes réelles. Heureusement, les quelques bugs qu’il est possible de rencontrer contredisent cette supposition. Alors préparez-vous à une expérience étrange !

D’insolites portraits

On peut constater un regroupement des défauts au niveau des parties de la physionomie censées être (plus ou moins) symétriques : les dents, les yeux, les oreilles. Ci-dessous, ce sont les épaules qui posent problème.

Les cheveux semblent également être un challenge particulier, voir les cheveux-chapeau de ce personnage :

L’IA a également besoin d’entraînement sur les lunettes à monture transparente.

De manière générale, les accessoires sont moins bien générés que les parties distinctives d’un visage humain, comme ce bonnet qui semble à moitié transparent (en haut à droite).

De même, où commence et où finit l’écharpe sur la photo ci-dessous ?

D’autres visages d’apparence déformée, un brin voldemoresques, hantent également certaines photos.

Une V1 encore plus effrayante

La première version de cette IA, que l’on peut encore utiliser sur le site Which Face Is Real? est beaucoup moins performante. Versant souvent dans la vallée dérangeante, elle génère régulièrement des images à faire froid dans le dos. Cette jeune femme est-elle en train de déformer son environnement grâce à des pouvoirs spéciaux ?

Le visage de celle-ci est-il en train de se fissurer comme celui d’une poupée de porcelaine ?

On vous quitte sur cette photo de famille psychédélique !

Félicitations aux chercheurs d’Nvidia pour avoir créé et perfectionné cette incroyable IA, et joyeux Halloween !

Faire du test à Nouméa, ça ressemble à quoi ?

Cet article est particulier car pour la première fois nous allons parler directement de nos expériences en tant que spécialistes du test à Nouméa, en Nouvelle-Calédonie. Un article qui répondra à pas mal de questions que se posent les personnes qui nous suivent depuis la métropole, et qui vous permettra aussi peut-être de voyager un peu (sauf bien sûr si vous vivez vous-mêmes à Nouméa !)

Avant de commencer de lire cet article, jouons à un petit jeu.

Sur la carte affichée dans la vignette de cet article, sauriez-vous dire dans quelle zone colorée se trouve la Nouvelle-Calédonie ?

Si vous l’ignorez, rassurez-vous : certains d’entre nous ne le savaient pas non plus il y a quelques années. Dans le cas contraire, bravo, et maintenant entrons dans le vif du sujet !

Qu’est-ce qu’on teste en Nouvelle-Calédonie ?

On nous demande souvent ce qu’on peut bien tester en Nouvelle-Calédonie. Eh bien figurez-vous que les applicatifs à tester ne manquent pas, loin de là !

Une île déserte ? Pas du tout !

La Nouvelle-Calédonie a son propre gouvernement, son propre système de santé, son propre réseau bancaire, son propre service postal, des lois particulières… C’est une collectivité française, certes, mais qui dispose d’une large autonomie. Quelques exemples ?

  • Nous ne payons pas de factures de chauffage en euros auprès d’EDF, mais des factures de climatisation en francs pacifiques auprès d’EEC (Electricité et Eau de Calédonie). Un euro équivaut à environ 119 francs pacifiques.
  • Quand nous achetons un kilo de pommes-lianes ou de miel de niaouli, nous ne payons pas la TVA, mais la TGC (taxe générale à la consommation).
  • Quand on se fait mal en kitesurf, nos bobos sont pris en charge non pas par la Sécurité Sociale mais par la CAFAT.
  • Nos colis remplis de cadeaux souvenirs des Îles Loyauté, nous ne les envoyons pas par la Poste mais via l’OPT (Office des Postes et des Télécommunications).
  • La société Hightest n’a pas de numéro de SIRET. En revanche, elle a un RIDET (Répertoire d’Identification des Entreprises et des Etablissements) !

Autant dire que pour gérer toutes ces particularités, il existe un nombre incalculable d’applicatifs, développés sur place ou en offshore. Et quand on est métropolitain, c’est un plaisir de découvrir cet univers.

Une terre d’innovations

Autant dans la sphère publique que privée ou associative, les projets innovants se multiplient, tous domaines confondus, accompagnés par un réseau de plus en plus dense d’organismes locaux et de réseaux internationaux. L’année 2020 n’a pas seulement été celle du Covid-19, mais aussi celle de la labellisation French Tech Nouvelle-Calédonie, portée par plus d’une centaine d’organismes.

Chez Hightest, nous ne sommes pas en reste, et développons depuis début 2019 une plateforme de crowdtesting, Testeum. Développée (et testée !) 100% en local, elle a néanmoins une ambition internationale.

Et le reste du monde ?

Nos interlocuteurs métropolitains sont souvent surpris quand on leur dit que nous travaillons essentiellement pour des organismes calédoniens. Vous comprenez maintenant pourquoi !

Ceci étant dit, il est vrai que la situation géographique de la Nouvelle-Calédonie en fait un spot idéal pour mettre en œuvre une démarche follow-the-sun. Les fuseaux horaires métropolitain et calédonien permettent à eux seuls de couvrir une grande amplitude de plages horaires. C’est un axe que nous proposons mais que nous n’avons encore jamais mis en œuvre à grande échelle. Ce chantier, nous l’avons appelé « You Sleep / We Test ».

A quoi ressemble le quotidien en mission ?

Préparez-vous maintenant à l’immersion, car dans ces paragraphes nous allons entrer dans les détails (parfois triviaux) de notre quotidien !

Profil type de la journée de mission

Un détail anecdotique pour commencer : en Nouvelle-Calédonie, il n’est pas rare de commencer sa journée de bureau à 7h30 et de la finir à 16h30. 7h30, ça peut sembler un peu tôt quand on vient de métropole ! Mais globalement, tout le monde s’y fait : comme le soleil se lève très tôt, notre horloge biologique s’adapte sans problème.

La plupart du temps, nous nous déplaçons chez nos clients. Il arrive que nous travaillions via VPN, mais c’est relativement rare. Exception faite de la période de confinement, qui n’a duré qu’un mois en Nouvelle-Calédonie.

Nous nous déplaçons majoritairement en voiture, les transports en commun étant relativement peu développés à Nouméa si on compare avec les grandes villes de métropole. La plupart du temps, les trajets du matin et du soir ne dépassent pas 15 minutes.

Il est courant de partir en pause déjeuner dès 11h30. La durée de la pause méridienne est sensiblement la même qu’en métropole. Comme les plages ne sont jamais bien loin, il est possible d’aller nager. La plage de la Baie des Citrons (ci-dessous) et à 6 minutes de voiture du siège d’Hightest.

A côté des autres solutions traditionnelles, certaines personnes ont recours à une institution bien calédonienne : les services de gamelles ! Il s’agit de services de livraison de repas complets au bureau ou à domicile, sur abonnement ou à l’unité. Pratique et assez économique, avec des menus qui changent d’une semaine à l’autre.

Nature et durée des missions

Nous intervenons sur des missions de toutes les durées, de quelques jours à plusieurs années. Les missions se suivent et ne se ressemblent pas ! Test agile, automatisation des tests, test management, test de charge, accompagnement, conseil, chaque mission est une aventure à part entière et nécessite de s’adapter en permanence. Les domaines fonctionnels sont également nombreux et ne permettent pas d’être tous détaillés dans cet article.

Tout cela apporte du challenge, et nous pouvons compter les uns sur les autres pour obtenir de l’aide et des conseils. Notre Slack, ainsi que nos repas d’équipe hebdomadaires au restaurant, nous permettent de garder le fil de l’équipe et d’organiser l’entraide. Nous organisons également une fois par mois un temps d’échange collectif autour de nos problématiques professionnelles, ce qui nous permet également d’échanger des bonnes pratiques et le fruit de nos veilles respectives.

A quoi ressemble le quotidien chez Hightest ?

Quand nous ne sommes pas en mission, une grande palette de possibilités s’offre à nous. Lorsque nous faisons de la veille durant ces périodes, nous avons soin de partager nos découvertes avec les autres membres de l’équipe, voire au-delà en passant par le blog (celui que vous êtes en train de lire !).

Par ailleurs, comme nous sommes peu nombreux, nous assurons en bonne intelligence une panoplie d’activités telles que le recrutement, la communication et l’animation commerciale. Nous aimons partager notre passion pour la qualité logicielle et nous le faisons au travers d’événements comme les petits déjeuners du test logiciel (qui nous ont donné l’occasion par exemple d’expérimenter le Bingo des Recettes à la Noix).

Le projet Testeum nous mobilise également : une plateforme de test se doit d’être vigoureusement testée !

Chacun mène ces activités soit chez soi, en télétravail, soit au siège. Nous partageons nos locaux (et bien plus !) avec deux autres sociétés, Tealforge et Atlas Management, respectivement une entreprise de développement et un cabinet de conseil en management de projets numériques, en performance des organisations et de formation professionnelle. Pour la petite histoire, c’est Tealforge qui a développé notre plateforme Testeum !

Les interactions entre nos trois entreprises sont fréquentes et très riches, et nous permettent d’ouvrir nos horizons vers d’autres connaissances.

Une « photo de famille » à l’occasion d’une journée inter-équipes (l’un d’entre nous n’y figure pas !)

 

Qui trouve-t-on dans l’équipe ?

L’équipe Hightest est formée à ce jour de 7 personnes, qui ont entre 4 et 12 ans d’expérience. A nous tous, on a presque 60 ans de test logiciel, ce qui ne nous rajeunit pas.

Nous nous ressemblons dans le sens où nous avions tous en entrant chez Hightest un bac + 5 et au moins un an d’expérience dans le test logiciel, dont au moins un an en automatisation des tests. Nous nous ressemblons aussi car nous avons tous une certification ISTQB, de niveau Fondation ou supérieure.

Mais nous différons par nos parcours divers, qui font toute la richesse de nos interactions : des études en mécatronique, développement, journalisme ou encore documentation, nous avons évolué dans des milieux variés qui nous ont apporté à chacun un lot de connaissances fonctionnelles que nous partageons avec plaisir : télécommunications, monétique, e-commerce, e-learning, SEO…

Nous recrutons sur profil, et sommes toujours à l’écoute des candidatures. Si ce que vous venez de lire a éveillé en vous l’envie de nous rejoindre, n’hésitez pas à nous contacter !

Important : nous organiserons bientôt un webinar sur la thématique « Travailler dans l’IT en Nouvelle-Calédonie« . Si vous souhaitez que l’on vous tienne au courant de ce projet, merci de laisser votre adresse e-mail dans ce formulaire !